Les membres de l'AG ont été jusqu'à réclamer une expertise du bilan financier de 2018 de Bakiri, rejeté par l'assemblée générale, et l'ouverture d'une enquête judiciaire. Dans notre édition d'hier, nous révélions dans ces mêmes colonnes que l'ex-président déchu de la Ligue de Bouira, Noureddine Bakiri, a été exclu de l'assemblée générale de ladite ligue à l'unanimité (25 sur 30) par les membres présents de l'AG. Ce vote de l'AG a été en fait décidé consécutivement à une correspondance de la FAF dans laquelle on peut lire : "Suite au rejet du bilan moral et financier de l'exercice 2018 par les membres de l'assemblée générale de la Ligue de football de la wilaya de Bouira, lors de la séance du 24 septembre 2019, j'ai l'honneur de vous informer que conformément à l'article 48 des statuts de la ligue, M. Noureddine Bakiri, président sortant de cette ligue, peut reprendre son statut de membre de l'assemblée générale." La correspondance dont Liberté détient une copie est signée par le secrétaire général de la FAF, Mohamed Saâd. Pis, les membres de l'AG ont été jusqu'à réclamer une expertise du bilan financier de 2018 et l'ouverture d'une enquête judiciaire. Autrement dit, les membres de l'AG de la Ligue de Bouira ont dit non à la décision de la FAF, pourtant soutenue par le président actuel du directoire de la ligue, Boulefaat, installé suite à la mise à l'écart par la FAF de Bakiri au mois de décembre 2019 pour gérer les affaires courantes. Bakiri a été également déchargé de ses fonctions de président de la commission fédérale de la coupe d'Algérie et remplacé par l'autre membre du BF, Abdellah Gueddah. Les membres de l'AG entendent même faire traduire Bakiri en justice, d'autant plus que ce dernier a fait l'objet d'un audit accablant de la commission d'audit de la FAF. La commission d'enquête avait en effet découvert de graves dysfonctionnements et des malversations. En attendant la transmission du PV de l'AG et sa validation par le DJS et l'huissier qui étaient présents aux travaux, il y a lieu de s'interroger, du pont de vue moral surtout, sur l'avenir de Bakiri au sein du bureau fédéral de la FAF, lui qui n'est rattaché désormais à aucune structure du football national, même si aucune réglementation ne l'oblige à quitter la fédération.