La demande de remise en liberté provisoire de Brahim Laâlami, de son frère Moussa et de Mourad Chelliga a été rejetée, hier, par la chambre d'accusation de la cour de Bordj Bou-Arréridj. Un rejet jugé décevant par la défense des trois prévenus. Leur avocat avait fait appel, le 10 septembre dernier, soit au lendemain de la mise sous mandat de dépôt de ses mandants par le juge d'instruction du tribunal de Bordj Bou-Arréridj. Ils sont poursuivis pour "outrage à corps constitués" et "utilisation de la force contre un agent de la force publique". "Je suis déçu pour le rejet de notre demande de mise en liberté provisoire des trois détenus, car ils sont poursuivis pour des faits qui ne sont guère graves et qu'ils présentent des garanties suffisantes pour ne pas fuir la justice", a regretté l'avocat des prévenus, Me Belkacem Belabès, qui rappelle que la détention de ces accusés "est contraire" à l'article 123 du code de procédure pénale. Cette disposition stipule que la détention préventive est une "mesure exceptionnelle" et qu'elle n'est, donc, ordonnée ou maintenue que "si les obligations du contrôle judiciaire sont insuffisantes", notamment "lorsque l'inculpé ne possède pas de domicile fixe ou ne présente pas de garanties suffisantes de représentation devant la justice ou que les faits sont extrêmement graves". Pour rappel, l'affaire remonte au 9 septembre dernier quand les forces de l'ordre avaient arrêté Brahim Laâlami, ses frères Moussa, Yasser et Mohamed, ainsi que son ami Mourad Chelliga. Une interpellation que les parents et amis ont qualifiée de "musclée". D'ailleurs Brahim Laâlami a été admis à l'hôpital où on a dû lui poser de nombreux points de suture avant qu'il ne revienne au commissariat. Présentés devant le magistrat instructeur, en absence de leurs avocats qui ont dénoncé l'attitude du juge d'instruction, Brahim Laâlami, son frère Moussa et son ami Mourad Chelliga ont été placés sous mandat de dépôt. Yasser, l'autre frère de Brahim Laâlami, a été placé sous contrôle judiciaire. Le petit frère, Mohamed Laâlami a, quant à lui, été convoqué devant le juge des mineurs avec son père.