Sauf à considérer l'acte d'écrire et d'informer, d'exprimer son opinion et de défendre le pluralisme comme un crime impardonnable, un crime contre l'humanité, est-il essentiel à cette étape de rappeler : 1 - que Mohamed Benchicou est un intellectuel et un journaliste à la tête d'un quotidien partisan de l'expression plurielle et respectueux du nécessaire débat contradictoire ; 2 - que Mohamed Benchicou est un détenu d'opinion et que ce statut lui est désormais reconnu par des officiels algériens. L'opinion politique aura compris et s'explique l'embarras du pouvoir algérien qui s'enferre dans ses contradictions en persistant à harceler judiciairement et à prolonger la détention, pour ses seuls écrits, d'un journaliste engagé dans le combat républicain, à l'heure où il est question d'amnistier et de libérer les terroristes et les chefs terroristes. Pourtant, il ne tient qu'aux dirigeants politiques, qui ont pris en otage et séquestré Mohamed Benchicou au prix d'une machination politico-policière et financière honteuse, avant d'ordonner la liquidation du Matin, de sortir de cet embarras en mettant un terme à cette injustice par sa libération immédiate et sans condition. Par conséquent, le comité Benchicou pour les libertés réitère l'exigence de libérer sans condition et sans délai Mohamed Benchicou, prisonnier d'opinion, rejetant tout amalgame avec un justiciable qui aurait un crime à payer.