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Le "oui, mais..." du MSP
Il cautionne le processus référendaire sur la Constitution en optant pour le "non"
Publié dans Liberté le 28 - 09 - 2020

Fidèle à sa doctrine du "juste milieu", le MSP a décidé, au terme de son conseil consultatif, de participer au prochain référendum sur la Constitution. Mais à la différence des partis abonnés au soutien permanent aux puissants du moment, comme vient de le faire sans surprise le FLN, et l'opposition qui a décidé de rejeter le scrutin, la formation islamiste a opté pour voter "non". Pour un parti qui, dès la distribution de la mouture, a sévèrement critiqué nombre de ses dispositions, cette attitude peut paraître paradoxale.
Comment, en effet, s'inscrire dans un processus dont ses dirigeants doutent, au regard du contexte et des conditions de sa préparation, de sa "régularité" et qui ont épinglé la mouture et l'équipe d'experts chargée de son élaboration ? "Ahmed Laraba (président du comité des experts chargés de rédiger la mouture de la loi fondamentale, ndlr), en s'adressant au FMI qui aura le dernier mot pour l'ouverture de lignes de crédit pour l'Algérie par les banques étrangères très prochainement, afin d'éviter l'effondrement et pouvoir continuer à verser les salaires, leur dit : ‘Voilà, nous avons mis dans la Constitution ce qui vous contentera et qui facilitera votre entente avec le président de la République, mais nous ne pouvons pas vous contenter entièrement dans l'immédiat avec la suppression de la Constitution des éléments de l'identité nationale à cause de l'attachement du peuple à ces éléments, mais cela est possible dans l'avenir, une fois ce peuple récalcitrant apprivoisé'", chargeait, en juin dernier, Abderrezak Makri.
Quelques semaines plus tôt, c'est le bureau exécutif du parti qui réclamait la criminalisation de la langue française. Le MSP propose d'"inscrire la référence à la proclamation du 1er Novembre 1954 parmi les dispositions intangibles, considérer la charia comme l'une des sources de la législation, généraliser l'usage de la langue arabe en tant que langue nationale et officielle dans les institutions et les documents officiels, criminaliser l'usage de la langue française dans les institutions et les documents officiels" et, en dernier lieu, "considérer, dans le préambule de la Constitution, la langue arabe et tamazight comme deux sœurs ayant depuis des siècles le même prolongement civilisationnel", suggérait un communiqué du parti. Le MSP proposait également de criminaliser la fraude électorale. Or, aujourd'hui, rien ne semble le conforter dans ses appréhensions quant à une hypothétique régularité du scrutin, mais toutes ses propositions n'ont pas trouvé preneur chez les promoteurs de la nouvelle mouture.
En décidant de prendre part au référendum, mais en s'opposant au contenu du texte, le MSP ne fait en vérité que se conformer à une doctrine dont il détient le label, inspirée sans doute de la stratégie d'Ennahda en Tunisie et de l'AKP en Turquie : ménager la chèvre et le chou. Ne pas s'attirer les foudres du pouvoir et ne pas s'aliéner le Hirak dont il s'est réclamé au début avant de l'attaquer il y a quelques mois en l'accusant d'avoir été infiltré par la "franc-maçonnerie".
Convaincu que le référendum passera comme une lettre à la poste, le MSP ne veut pas s'afficher dans les oripeaux d'un parti à la position radicale. Une position qui l'aurait probablement disqualifié aux yeux du pouvoir avec les risques de "représailles", d'autant que les contours d'une recomposition du champ politique, voulue par le pouvoir, commencent à se dessiner.
En optant pour le "non", il ne fait donc que cautionner un processus contrôlé de bout en bout par le pouvoir, mais en tentant de délivrer le message destiné, essentiellement, à sa base, selon lequel, il n'est pas "content" du contenu de la mouture. Derrière cette position, le MSP semble plutôt avoir les yeux rivés sur les élections législatives qui interviendront immédiatement après le référendum.


Karim Kebir


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