Environ 2000 personnes se sont rassemblées vendredi à Santiago du Chili, sur la place d'Italie, épicentre de la contestation sociale chilienne, pour une manifestation contre les inégalités lors de laquelle un jeune homme a été gravement blessé, ont rapporté hier les médias locaux. Les manifestants, opposés au gouvernement du président conservateur Sebastian Piñera depuis le début du mouvement le 18 octobre 2019, ont fait face à la police, qui les a dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes et de ses camions blindés armés de canons à eau pour les empêcher d'occuper la place. Pendant les affrontements entre une partie des manifestants et la police, un jeune homme est tombé dans le fleuve Mapocho, probablement au moment où il échappait aux forces de l'ordre. Pour l'instant, les circonstances de sa chute dans le fleuve ne sont pas claires, mais il a été rapporté qu'il se trouve dans un état grave au vu de la hauteur depuis laquelle il est tombé. Le jeune homme a été pris en charge par des médecins et des pompiers et a été transporté vers un hôpital. "Lors des incidents survenus aux alentours de la place Baquedano (l'autre nom de la place d'Italie) et pour des raisons qui font l'objet d'une enquête, une personne est tombée dans le fleuve Mapocho depuis le pont Pio Nono. Une plainte est déposée auprès du procureur", ont indiqué les Carabineros, la police chilienne, via leur compte twitter. Les autorités ont confirmé que 16 personnes ont été arrêtées et que quatre agents ont été blessés. Pendant ces manifestations, débutées il y a bientôt un an, le 18 octobre 2019, pour réclamer plus de droits sociaux, une trentaine de personnes sont mortes, des milliers de personnes ont été blessées et arrêtées. Un référendum constitutionnel sera organisé le 25 octobre 2020 pour déterminer s'il faut changer la Constitution, héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).