Une nouvelle fois, des membres du Mouvement démocratique et social (MDS) sont approchés par la police pour leur activité partisane. Dans un communiqué parvenu hier à la rédaction, le bureau national du parti politique informe que dans la nuit du vendredi 23 septembre, des militants du mouvement ont été interpellés par la police, à Alger, alors qu'ils affichaient des “mots d'ordre (…) portant sur le rejet du référendum du 29 septembre”. “C'est l'activité légale d'un mouvement démocratique, qui dispose d'un agrément et qui se voit opposer des dispositions infondées pour contrarier son contact avec la société”, précise le document. Pour le MDS, le pouvoir est en train de multiplier “les actes de répression”, parce que conscient que la société réserve un bon accueil à ses “positions”. Les responsables du parti dénoncent avec force ces pratiques, non sans relever que de tels comportements ne visent qu'à “faire taire toutes les voix qui apportent la contradiction dans une campagne unilatérale” et ne reculent même pas devant “la condamnation unanime provoquée par les précédentes mises sous contrôle judiciaire de militants du MDS”. Le communiqué indique également que le “oui plébiscitaire exigé par l'ensemble des segments du pouvoir et de ses satellites” ouvre la voie à une “domination personnelle”. “La dictature est en marche, tournant le dos aux sacrifices des patriotes et démocrates. Elle bloque toute perspective de changement dans le sens de la liberté, de la justice et du progrès pour les algériens”, prévient le bureau national du MDS. Selon cette instance, le pouvoir “despotique bureaucratique” pérennise la crise, dans “l'espoir mortel pour l'Algérie de reproduire ses positions dominantes”. D'où la réaffirmation, par le bureau, du non au projet de charte amnistiante et à la consultation référendaire. Le MDS appelle encore une fois les citoyens à rompre avec “le système rentier bureaucratique et son compromis avec l'islamisme”, ainsi qu'avec “leur cortège de violence, d'oppression, d'atteintes aux libertés, de hogra, de déni identitaire, de corruption et de privilèges, de misère…” H. Ameyar