Dans ces cinq villes, les manifestants ont scandé les slogans chers au mouvement populaire, tels que "Libérez les détenus d'opinion", "Pour le départ du système", "Pour un Etat civil et non militaire"... La mobilisation populaire pour "la libération des détenus d'opinion" était au rendez-vous, hier, lors des manifestations pacifiques organisées par le mouvement populaire du 22 Février 2019, dans cinq chefs-lieux de daïra de la wilaya de Béjaïa. Les villes de Kherrata, de Souk-El-Tenine et d'Aokas, sur la côte est de Béjaïa, ainsi que celles de Seddouk et d'Amizour, dans la vallée de la Soummam, ont abrité, hier, des marches populaires pour "la libération des détenus d'opinion". À Kherrata, dès 10h, les manifestants qui commençaient à affluer vers la place du 16-Février — point de départ habituel de ces marches hebdomadaires — ont battu le pavé jusqu'à atteindre le siège de l'APC (point de chute de la marche) puis se sont dispersés dans le calme. Par ailleurs, à la station balnéaire de Souk El-Tenine — qui en était à sa deuxième marche pacifique —, la procession humaine s'est ébranlée du centre-ville vers le siège de la daïra en empruntant la RN09. Il faut tout de même préciser que cette marche, qui s'est déroulée dans le calme, n'a pas drainé beaucoup de monde. Dans la ville d'Aokas, une autre station balnéaire de la côte est de la wilaya de Béjaïa, la mobilisation citoyenne en était également à son deuxième acte, après la marche pacifique du samedi 17 octobre dernier. La marée humaine, marquée par une importante présence féminine, s'est ébranlée, à 10h, depuis la place Katia-Bengana pour, ensuite, sillonner les artères principales de la ville pour rejoindre le siège de l'APC. Sur les hauteurs de la vallée de la Soummam, la population de la daïra de Seddouk était, elle aussi, au rendez-vous. Elle était hier à sa troisième manifestation de rue depuis que le mouvement populaire a renoué avec ses marches des samedis dans la région. Comme les précédentes, la marche d'hier a enregistré une forte mobilisation citoyenne avec la participation de la gent féminine. La marche a démarré vers 11h, en face du siège de l'APC pour ensuite revenir à son point de départ. Devant le siège de l'APC, avant que les manifestants ne se dispersent dans le calme, une prise de parole a été improvisée. Enfin, le chef-lieu de la daïra d'Amizour a abrité, hier, sa première marche populaire du Hirak. Le coup d'envoi de la manifestation a été donné vers 10h30, depuis le pont du Printemps noir. Les manifestants qui ont traversé les artères de la ville, ont marqué une halte devant le siège du tribunal d'Amizour pour une prise de parole. Dans ces cinq villes, les manifestants ont scandé les slogans chers au Hirak, tels que "Libérez les détenus d'opinion", "Pour le départ du système", "Pour un Etat civil et non militaire", "Ulac l'vot, ulac", "Pour une transition démocratique"..., tout en brandissant des portraits de détenus d'opinion, notamment ceux de Khaled Tazaghart et de Khaled Drareni.