Le manque de moyens de lutte contre le coronavirus dans les écoles primaires à Bouira et le volume horaire des enseignants sont à l'origine de plusieurs mouvements de protestation. Les enseignants de l'école primaire Chemlal-Aïssa de la commune de Chorfa, localité sise à 50 km à l'est de Bouira, ont organisé, hier matin, un sit-in pour dénoncer l'absence des moyens nécessaires permettant l'application du protocole sanitaire. Les protestataires ont exprimé leur colère quant à un volume horaire très chargé. Il s'agit du troisième établissement scolaire du palier primaire dont les enseignants expriment leur courroux. Avant-hier, ce sont les enseignants de l'école primaire Sahali-Cherif de Haïzer qui ont observé un sit-in d'un quart d'heure avant la rentrée des classes pour interpeller les autorités concernées sur le manque de moyens de protection contre la Covid-19. Il faut souligner que plusieurs écoles primaires ne disposent pas de gel désinfectant. Des enseignants dénoncent également l'absence des opérations de désinfection quotidienne de l'établissement et de la cantine. Jeudi dernier, une même action a été observée par les enseignants de l'école primaire Bechlaoui-Saïd, sise au chef-lieu de wilaya. Outre l'absence de moyens, les protestataires réclament la révision des horaires de travail. Par ailleurs, trois écoles primaires ont été fermées à Bechloul et à El-Esnam pour une période de cinq jours après l'apparition de plusieurs cas suspects de coronavirus dont la plupart se sont avérés positifs. La Direction de l'éducation avait pourtant assuré, à la rentrée scolaire, que tous les établissements scolaires seront dotés de tous les moyens de protection contre le coronavirus. Lors du prochain conseil de wilaya qui aura lieu le 23 novembre, le Cnapeste a prévu d'aborder la situation sanitaire dans les écoles, le volume horaire et d'autres préoccupations des enseignants.