Les enseignants et fonctionnaires du CEM Boudraf-Achour (commune d'Ath Lakseur, 25 km au sud-est de Bouira) ont observé hier une journée de grève pour tirer la sonnette d'alarme sur la propagation de la pandémie de Covid-19 au sein de l'établissement. Dans une requête adressée au directeur de l'éducation nationale, les signataires ont fait part de l'enregistrement de plusieurs cas positifs au coronavirus et une éventualité de compter un bon nombre de cas suspects. Ainsi, les enseignants et fonctionnaires de l'établissement scolaire ont tenu à souligner que le protocole sanitaire tel qu'il a été appliqué n'a pas empêché l'apparition de la maladie dans le milieu scolaire. "En dépit des mesures préventives qui ont été prises par la tutelle et qui consistent en un protocole sanitaire suivi dans tous les établissements scolaires et lequel, malgré les efforts consentis pour son application sur le terrain, s'est avéré inefficace pour la simple raison que plusieurs cas confirmés de coronavirus ont été enregistrés dans notre établissement", lit-on dans la requête signée par les enseignants et le corps administratif. Les protestataires ont appuyé leur requête par l'article 37 de l'ordonnance n°06-03 du 19 joumada ethania 1427 correspondant au 15 juillet 2006 portant statut général de la fonction publique qui stipule que "le fonctionnaire doit bénéficier de conditions de travail de nature à préserver sa dignité, sa santé et son intégrité physique et morale". Les signataires de la requête comptent aller jusqu'au bout. Dans la mesure où de nouveaux cas font leur apparition, ils menacent de fermer l'établissement dans le but de préserver la santé de tous. Des enseignants de certaines écoles primaires de la wilaya ont déjà dénoncé l'absence de moyens de prévention de la Covid-19 et demandent également la révision du volume horaire. Le premier responsable de la wilaya, lors de son intervention hier à l'ouverture de la deuxième session ordinaire de l'APW, a déclaré qu'il n'y aura pas fermeture des écoles sauf si la situation est catastrophique. "Les personnes qui appellent à ce que les écoles soient fermées ont de mauvaises intentions. Ils veulent une autre année blanche pour pouvoir être payés sans travailler. Ils ont des intérêts très étroits, ce sont des égoïstes qui ne représentent qu'eux-mêmes. Ces appels sont irresponsables", a déclaré Lakhal Ayat Abdeslam. Ali Cherarak