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Vers un assaut dans la capitale du Tigré
Le conflit en éthiopie entre dans une phase dangereuse
Publié dans Liberté le 23 - 11 - 2020

Addis Abeba accuse les dissidents de la province du Tigré d'utiliser les civils comme bouclier humain, surtout dans leur fief, la ville de Mekele, dans la nord-est du pays.
L'armée éthiopienne a appelé les civils à quitter la ville de Mekele, la capitale de la province dissidente du Tigré, menaçant hier de l'encercler avec des chars avant l'assaut final, ont rapporté hier matin les médias officiels éthiopiens.
"Les phases suivantes sont la partie décisive de l'opération, qui consiste à encercler Mekele à l'aide de chars, à terminer la bataille dans les zones montagneuses et à avancer vers les champs", a déclaré le colonel Dejene Tsegaye, un porte-parole militaire, à la société éthiopienne de radiodiffusion. "Sauvez-vous. Des directives vous ont été communiquées pour vous dissocier de la junte, après il n'y aura aucune pitié", a-t-il ajouté à l'adresse des populations de cette ville qui constitue le fief du Front de libération des peuples du Tigré (TPLF) qui dirige la région.
"Les forces militaires ont pris le contrôle de la ville d'Edaga Hamus, qui est sur la route allant d'Adigrat à Mekele" et située à 100 km de Mekele, a déclaré hier une agence gouvernementale, Ethiopia State of Emergency Fact Check.
"Les forces sont actuellement en train d'avancer vers le dernier objectif de l'opération, la ville de Mekele", a-t-elle ajouté, au lendemain de l'annonce par le gouvernement fédéral d'Addis Abeba de son refus de tout dialogue avec ce qu'il qualifie de "terroristes" du TPLF, accusés d'avoir enclenché cette guerre après avoir bombardé une base militaire de l'armée éthiopienne le 4 novembre dernier, suscitant une réponse rapide du gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed. "Jusqu'à présent, nous n'attaquions que des cibles sur lesquelles les combattants de la junte étaient stationnés, mais dans le cas de Mekele, cela pourrait être différent", a expliqué M. Tsegaye, accusant le TPLF de se servir des civils comme bouclier humaine.
"Nous voulons envoyer un message à la population de Mekele pour se sauver de toute attaque d'artillerie et se libérer de la junte. La junte se protège désormais au sein de la population et celle-ci doit s'isoler de la junte", a-t-il appelé, repris par les agences de presse. Jusqu'à maintenant, aucun bilan de morts et de blessés n'est encore disponible, la guerre se déroulant dans un black-out total, mais le TPLF accuse l'armée fédérale d'avoir tué des dizaines de civils, ce qui ne peut être vérifié de source indépendante. Toutefois, le nombre de civils ayant fui les combats vers le Soudan voisin dépasse les 36 000 et pourrait atteindre les 60 000 d'ici à quelques jours si les combats persistaient.
Et si l'on se fie aux déclarations d'Abiy Ahmed, les forces armées éthiopiennes n'ont pas l'intention d'arrêter les combats, malgré la multiplication des appels à un cessez-le-feu et au dialogue. À ce stade, Addis Abeba, où siège l'Union africaine, a rejeté toute médiation extérieure dans ce conflit qu'il refuse de qualifier de guerre, mais d'opération militaire temporaire qui semble s'éterniser. Après avoir dominé durant quinze ans la lutte armée en Ethiopie contre le régime militaro-marxiste du Derg, renversé en 1991, le TPLF a contrôlé d'une main de fer durant près de trois décennies l'appareil politique et sécuritaire du pays, avant d'être progressivement écarté par M. Abiy depuis qu'il est devenu Premier ministre en 2018.

Lyès Menacer


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