Presque dans toutes les communes de la wilaya, il existe des logements qui sont réalisés sous différentes formules (social, LPP, LPA, AADL, LSP, LPL...) et dont les travaux de réalisation sont définitivement achevés mais qui ne sont toujours pas distribués. Le wali de Chlef, Lakhdar Sedas, a enjoint aux responsables du secteur de l'habitat de procéder à la distribution des logements achevés avant la fin de l'année en cours. "Il faut les distribuer avant la fin de l'année en cours", a-t-il sommé dans diverses occasions les responsables du secteur concerné à Chlef. Il ne s'explique pas le fait que des logements tous types confondus, définitivement achevés et prêts à être occupés, ne sont pas distribués aux familles qui en ont grandement besoin. Pour le wali, les commissions chargées d'étudier les dossiers des demandeurs de logements et de finaliser les listes des bénéficiaires concernés dans les 13 daïras que compte la wilaya doivent travailler d'arrache-pied pour permettre aux nombreuses familles, qui vivent depuis des années dans des conditions des plus défavorables, d'accéder à leurs logements le plus tôt possible. Presque dans toutes les communes de la wilaya, il existe des logements qui sont réalisés sous différentes formules (social, LPP, LPA, AADL, LSP, LPL...) et dont les travaux de réalisation sont définitivement achevés mais qui ne sont toujours pas distribués. "Cette situation nous oblige à violer toutes les lois en la matière, en occupant de force ces nouvelles habitations. On ne fait que les admirer alors que nous avons tous besoin d'un toit pour mettre à l'abri nos enfants. Comment voulez-vous que nous patientions encore plus, alors que nous habitons des taudis ou des gourbis ?", s'interrogent plusieurs familles dans la commune de Chettia. Tout comme celles-ci, d'autres à travers l'ensemble de la wilaya ruminent leur colère en voyant des logements flambant neufs, pour lesquels l'Etat a déboursé des sommes colossales, abandonnés ou squattés sans parler des sérieuses dégradations qui leur sont occasionnées, devenant, du coup, inhabitables. Mais pour certains des chefs de daïra ou P/APC concernés, il est inconcevable de procéder à la distribution de logements quel que soit la formule ou à l'affichage des listes de leurs bénéficiaires, alors que le nombre de demandeurs dépasse largement celui des quotas à livrer. C'est le cas à la daïra de Chlef par exemple où le nombre de demandeurs de logement dans cadre du social dépasse les 5000 alors que 140 logements seulement sont disponibles, du moins pour le moment. "Quelle est alors la solution à préconiser ou la formule à adopter pour satisfaire tout le monde ? Et avec la décision que vient de prendre le wali, nous nous trouvons, il faut le dire, entre le marteau et l'enclume", lâchent de nombreux chefs de daïra à Chlef.