Les crédits à la consommation et surtout le crédit véhicule que comptent lancer société générale dans la région ouest intéressent des milliers de familles. Le stand est pris d'assaut quotidiennement. Société générale d'Algérie, filiale de la banque française, est l'une des rares institutions bancaires à être présente à la 7e édition de la foire internationale d'Oran, confirmant l'extension de la banque au niveau de l'ouest.En effet, Société Générale, présente en Algérie depuis l'année 2000 et à Oran depuis 2 ans, doit ouvrir très prochainement une seconde agence dans la capitale de l'ouest. Le projet d'une troisième agence est en cours de finalisation dans d'autres villes comme Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, avons-nous appris auprès de M. J. F., Boutin responsable de la clientèle privée. En fait, la filiale algérienne de la banque française confirme ainsi sa volonté et son ambition d'investir un marché porteur, celui du crédit à la consommation. Notre interlocuteur nous confirme qu'une très forte demande s'exprime sur le crédit véhicule dont la demande a été multipliée par 12 en l'espace de quelques mois. Le fait que la Cnep ait dû abandonner ce produit a probablement influé sur la forte demande enregistrée au niveau de l'agence de société générale. Les autres crédits mis en place tel que “crédit liberté”, “crédit bien-être” attirent la clientèle pour qui cette formule est relativement nouvelle. Le risque, c'est que certains ménages ne prennent pas en considération l'écueil de l'endettement. Pour notre interlocuteur, la clientèle pour ce type de produits est si importante qu'une agence réservée uniquement aux crédits va être aménagée. En l'espace de deux ans de présence à Oran, Société Générale est parvenue à avoir un portefeuille de près de 800 entreprises et plus de 3 000 comptes de particuliers. Depuis cet été, la banque a également mis en place un service pour les immigrés ayant un compte à Société Générale en France. Ce service dénommé “I-Transfert” permet aux immigrés de transférer des devises directement sur un compte d'un proche domicilié, à cet effet, dans l'une des agence de la filiale algérienne. Le service coûte 25 euros, qui est moins coûteux, nous affirme notre interlocuteur, que d'autres systèmes de transfert de devises. Par ailleurs, en moins d'une semaine après l'ouverture de la foire internationale d'Oran qui se déroule du 24 septembre au 3 octobre au palais des expositions de M'dina J'dida, les appréciations sont différentes chez les exposants notamment au niveau du pavillon français qui regroupe 32 participants. Alors que c'est là, pour cette édition 2005, la première participation d'un pavillon français officiel, c'est là également pour de nombreux exposants la première participation à une foire en Algérie ou à l'Ouest. Premier résultat en fait d'un travail de prospection et d'accompagnement mené par la chambre française de commerce et d'industrie en Algérie auprès de PME-PMI en France notamment. L'une des critiques qui reviendra néanmoins très souvent est l'absence d'organisation de matinée réservée uniquement aux professionnels : “Avec le grand public, il nous est difficile d'avoir et de trouver des professionnels susceptibles et de prendre des contactes avec nous…”, avons nous souvent entendu. La spécificité de certains produits, les secteurs d'activité des exposants sont autant d'éléments qui font que la participation à la foire d'Oran diffère selon les exposants. Néanmoins, en l'espace de quelques jours, certaines PME-PMI qui, bien qu'elles ne veulent pas trop s'avancer, ont déjà des perspectives pour avoir déniché des distributeurs. C'est le cas d'une PME spécialisée dans la menuiserie industrielle (cuisines intégrées à l'américaine, porte intérieur… etc.) qui a deux unités de fabrication installées en Malaisie et qui, d'ici l'année prochaine, compte pénétrer le marché local avec 2 distributeurs qui seront formés au préalable. Une autre PME spécialisée, celle-ci, dans l'équipement de protection individuel du travail qui semble pour l'heure avoir atteint ses objectifs en participant à la foire. C'est à dire trouver un partenaire (un façonnier) pour, ensuite, pouvoir créer une structure qui pourra employer quelque 30 personnes. Pour d'autres exposants, qui sont déjà présents en Algérie et qui ont créé des sociétés de droit algérien, à l'image d'Eurofence, la démarche est différente. Il s'agit de se placer sur le marché de l'Ouest, se faire connaître avant d'envisager concrètement un développement de leurs entreprises. Mais, comme souvent dans les foires ou les salons, il ne s'agit, ici, que de mise en contact d'affaires, et qui ne se concrétiseront pas forcement. Mais il semble bien, au vu de l'ambiance générale, que de nombreux participants français à cette foire 2005 seront à nouveau présents pour l'édition prochaine qui aura à se professionnaliser encore davantage. F. Boumediène