Le petit village d'Ighil Mouhou, dans la commune d'Aït Yahia Moussa, daïra de Draâ El-Mizan, s'est révélé, hier, trop exigu pour contenir la foule nombreuse venue des quatre coins de la wilaya et des autres régions du pays pour rendre un dernier hommage au petit Yanis, l'enfant de 4 ans, disparu mardi dernier du domicile familial et retrouvé sans vie vendredi après-midi après une large mobilisation citoyenne appuyée par les gendarmes et la Protection civile. Peu avant l'arrivée de la dépouille drapée dans l'emblème national, vers 15h, des dizaines de personnes s'étaient rendues sur le lieu où avait été découvert le corps sans vie du petit garçon. Comme depuis la découverte macabre, les interrogations et les versions sur la mort tragique du petit Yanis étaient nombreuses. Même si, selon des sources locales, l'autopsie légale pratiquée sur son corps a conclu que l'enfant ne portait pas de traces de coups. La dépouille à bord d'une ambulance de la Protection civile est arrivée au domicile familial. La famille était inconsolable et le service d'ordre avait beaucoup de peine à maintenir l'organisation exemplaire mise en place durant toute la matinée. À son arrivée, le corps a été placé sous une tente dressée dans la cour de la maison familiale où n'étaient acceptés que les membres de sa famille et ses proches pour un dernier adieu. Lorsque le cercueil a quitté la maison familiale, un moment de grande émotion s'en est suivi. L'inhumation du petit ange au cimetière du village, en contrebas du domicile des Hassani, s'est déroulée dans une atmosphère empreinte de douleur .