Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a grimpé, avant-hier, de 2,84% à 50,25 dollars, un seuil jamais atteint depuis le 6 mars 2020. Les cours du pétrole se sentent ainsi pousser des ailes, dans un contexte marqué par des avancées favorables dans le domaine du vaccin contre le Covid-19. Les investisseurs s'accrochent, effectivement, à l'espoir d'une reprise de la demande pétrolière que suscite le lancement des vaccins contre la Covid-19. Même si les choses n'en sont encore qu'à leurs débuts, les vaccins en question incitent à l'optimisme de la part des producteurs de pétrole en quête de solutions aux aléas des marchés. "L'optimisme sur les vaccins", qui s'est emparé du marché depuis quelques semaines, semble se poursuivre, a estimé Paola Rodriguez-Masiu, analyste de Rystad, cité par de médias internationaux. Le Royaume-Uni a lancé sa campagne de vaccination mardi dernier, une première dans un pays occidental, et les investisseurs attendent désormais que d'autres prennent la suite à travers le monde, afin de mettre fin aux restrictions de déplacements et de faire repartir la demande mondiale de brut. Outre-Atlantique, un comité d'experts indépendants a recommandé, avant-hier, à l'Agence américaine des médicaments (FDA), d'autoriser aux Etats-Unis un premier vaccin contre la Covid-19, développé par le duo Pfizer/BioNTech. Le feu vert devrait suivre dans les prochains jours et la vaccination commencer la semaine prochaine. Si les vaccins sont efficaces et largement utilisés, cela pourrait redonner du tonus aux marchés, doper la demande de pétrole et, ainsi, faire repartir les prix à la hausse. Mais pour le moment, la reprise de la demande de pétrole brut reste balbutiante, comme en témoigne la hausse importante des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine passée, tandis que l'offre est amenée à croître, notamment de la part des pays signataires de l'accord entre l'Opep et ses alliés.