Le président tunisien, Kais Saied, s'est rendu hier dans le sud du pays, où un différend foncier entre deux tribus a dégénéré faisant un mort et 70 blessés. Les heurts ont eu lieu dimanche à Aïn Skhouna en raison d'un différend sur un terrain situé entre deux provinces et revendiqué par les deux clans : des habitants de Béni Khedache dans le gouvernorat de Médenine, et leurs voisins de Douz dans le gouvernorat de Kébili, selon le ministère de l'Intérieur. Les protagonistes ont fait usage de chevrotine et les forces de sécurité ont dû intervenir pour les séparer, a ajouté le ministère dans un communiqué. Une personne a été tuée et 70 autres blessées, a indiqué un communiqué de la présidence. M. Saied, qui s'est rendu dans la localité de Aïn Skhouna en compagnie de hauts responsables militaires, a appelé les responsables locaux à suivre "la voie de la sagesse" pour résoudre le problème, d'après la même source. Selon des journalistes locaux, le différend aurait dégénéré après des rumeurs sur des investissements dans la zone contestée, chaque clan voulant en tirer des bénéfices. Les zones rurales sont épisodiquement le théâtre de violences tribales liées à la terre. En 2012, un jeune de 14 ans a succombé à des tirs par balles lors d'affrontements entre les habitants de deux localités à Gafsa (Centre). En 2017, un différend foncier entre deux tribus de Kébili remontant à l'indépendance de 1956 a dégénéré et fait 78 blessés.