Neuf hirakistes d'Oran ont comparu hier devant le tribunal correctionnel de Fellaoucène pour attroupement non armé, 18 mois après avoir été interpellés lors de la marche populaire du 28 juin 2019. Mohamed Hadj Brahim, Boukhari Abdennacer, Rejdal Houari, Azi Oualaïd Amazigh, Benmeriem Abderrahmane, Farkache Abdennour, Zemit Farouk, Rejdal Fayçal et Tadj Djilali ont été jugés pour attroupement, alors qu'ils avaient initialement été arrêtés pour port de l'emblème amazigh ou du maillot de football de la JSK, à l'exception de Mohamed Hadj Brahim et de Boukhari Abdennacer qui, eux, avaient été interpellés pour avoir brandi des pancartes jugées subversives. Après que le procureur de la République eut requis un mois de prison ferme assorti de 20 000 DA d'amende, les avocats de la défense ont plaidé la relaxe en mettant en avant le non-respect de la procédure d'interpellation suivie de cas d'attroupement non armé. Procédure qui impose aux représentants de l'ordre de lancer deux sommations pour la dispersion de la foule avant de procéder aux arrestations, le cas échéant. La défense s'est également interrogée sur le retrait de l'accusation relative au port de l'emblème amazigh, retenue au départ contre sept accusés, et de l'application uniforme de la charge d'attroupement non armé sur l'ensemble des prévenus qui, du reste, avaient été arrêtés séparément. Le verdict a été mis en délibéré pour le 28 décembre 2020.