Les chaînes privées ne sont pas à leur premier "exploit" dans la conception d'émissions sans morale, et qui portent atteinte à la dignité humaine, ou encore misogynes et dans lesquelles, les femmes sont des "objets à vendre". L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) a indiqué, hier, dans un communiqué, avoir convoqué le premier responsable de la chaîne de télévision Ennahar TV, afin de le "mettre en garde" contre les répercussions qui découleront de la diffusion d'une émission au contenu ne respectant pas "les exigences des bonnes mœurs et de l'éthique de la profession". L'Arav a, ainsi, exprimé sa "désolation" quant au fait que "certains médias ne respectent pas les exigences des bonnes mœurs et de l'éthique de la profession". Tout en soulignant que ces médias et "leurs journalistes débattent de thèmes et contenus qui sont, le moins que l'on puisse dire, contraires aux bonnes mœurs, aux valeurs humaines et à l'éthique professionnelle". Le show en question n'est autre que "Ma waraa el-djoudrane" (Derrière les murs), dont la diffusion était prévue mercredi dernier à 21h. Mais en visionnant la bande annonce, l'Arav a constaté que l'animatrice avait invité pour cet épisode un personnage connu "pour s'adonner au charlatanisme et à la mystification, et qui prétend même guérir la sorcellerie, la possession démoniaque et diverses maladies organiques et psychologiques", est-il mentionné dans le communiqué. Et l'autorité de régulation de marteler : "Cette personne s'est livrée à des scènes très répugnantes, dont le but est de faire dans le sensationnel, de faire monter l'audimat et d'assurer le gain facile, au détriment du droit du téléspectateur à des émissions de qualité qui diffusent les bonnes mœurs et contribuent au développement et au progrès de la société." À ce propos, l'Arav a indiqué que la direction de la chaîne avait "assuré qu'elle ne procédera pas à sa diffusion, en réponse à la mise en garde de l'Arav". En outre, cette dernière a tenu à rappeler son "attachement à la nécessité de promouvoir le contenu médiatique", et ce, en insistant sur "son refus catégorique de toute production médiatique qui consacre de tels contenus, fait la promotion de l'ignorance, fait fi de la science et porte atteinte à l'image de l'information, en particulier, et du pays, en général". À rappeler que les chaînes privées ne sont pas à leur premier "exploit" dans la conception d'émissions sans morale, et qui portent atteinte à la dignité humaine, ou encore misogynes et dans lesquelles, les femmes sont des "objets à vendre". Cette dernière était la thématique de la caméra cachée "Ana wa rajli" (Mon mari et moi), diffusée pendant le mois de Ramadhan et qui a été rapidement retirée de la grille après un avertissement de l'Arav. Sans oublier, enfin, la diffusion de blockbuster américain piraté par la majorité de ces chaînes, sans être inquiétées par les autorités concernées.