Le tribunal correctionnel de Fellaoucène, à Oran, a prononcé, hier, la relaxe pour neuf hirakistes accusés d'attroupement non armé lors d'une marche populaire remontant au 28 juin 2019. Ce vendredi-là, Farkache Abdennour, Zemit Farouk, Rejdal Houari, Azi Oualaïd Amazigh, Benmeriem Abderrahmane, Rejdal Fayçal et Tadj Djilali avaient été interpellés pour port de l'emblème amazigh ou du maillot de football de la JSK, tandis que Mohamed Hadj Brahim et Boukhari Abdennacer avaient été arrêtés pour avoir brandi des pancartes jugées subversives. Dix-huit mois plus tard, soit le 14 décembre dernier, tous ont été jugés pour un seul et même chef d'accusation et ce, à la surprise générale, particulièrement des avocats de la défense qui se sont interrogés sur les procédures suivies par l'accusation. Lors du procès, le procureur de la République a brièvement requis un mois de prison ferme assorti de 20 000 DA d'amende. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe en mettant en avant le non-respect de la procédure d'interpellation suivie dans les cas d'attroupement non armé. Procédure, ont-ils rappelé, qui impose aux représentants de l'ordre de lancer deux sommations pour la dispersion de la foule avant de procéder, le cas échéant, aux arrestations. La défense s'est également interrogée sur le retrait de l'accusation relative au port de l'emblème amazigh, retenue au départ contre sept accusés, et de l'application de la charge d'attroupement non armé sur des prévenus arrêtés séparément.