Le P/APC suspendu de la commune de Tichy, Hamid Aïssani, a comparu, hier dans la matinée, devant le tribunal de Kherrata. Mais il devra attendre le 19 janvier prochain pour connaître le verdict. Le procureur de la République a requis "9 mois de prison ferme", a-t-on appris de l'ancien édile local. L'ancien maire de Tichy, suspendu de ses fonctions le 9 novembre dernier par le wali de Béjaïa en raison de "poursuites judiciaires" dont il ferait l'objet, devra patienter encore avant de connaître son sort dans cette affaire où il est poursuivi pour "falsifications, faux et usage de faux", a confirmé M. Aïssani. Durant le procès, le maire a bénéficié du soutien de son parti, le Front des forces socialistes, de ses parlementaires et d'élus locaux et de militants de ce parti. Dans un post, le député Chaffaâ Bouaïche, qui a fait état, photos à l'appui, du "soutien au camarade Hamid Aïssani, maire de Tichy", a indiqué dans la foulée que "le procureur (avait) requis 9 mois de prison ferme" et que le verdict est prévu pour le 19 janvier 2021. Il en profitera pour dénoncer "le maire par intérim de Tichy qui, bafouant toute éthique, a convoqué l'assemblée pour ce matin", soit le jour du procès. Une session perçue comme une condamnation symbolique de l'ancien maire qui ne désespère pas de revenir aux affaires. C'est du moins le sentiment qu'il donnait lorsque nous l'avons joint par téléphone pour le faire réagir après cette comparution. Chafaâ Bouaïche ajoute que "la session n'a pas eu lieu faute de quorum". Les élus ont déjoué, selon lui, la manœuvre qui vise à "briser la solidarité" des élus de Tichy avec le camarade Hamid Aïssani. Ce dernier n'a pas manqué de faire un post pour informer de sa comparution devant le juge au tribunal de Kherrata pour des accusations qu'il qualifie de fallacieuses sur la base desquelles, "le wali de Béjaïa a procédé à sa suspension", jugée abusive. Pour lui, c'est en raison de "ses positions intransigeantes relatives aux prédations et au bradage du foncier", qu'il dérange "à plus d'un titre la mafia politico-financière localement constituée en groupes d'intérêts au détriment de l'intérêt général". Il va jusqu'à dire que ces "intimidations et provocations" ne font que renforcer davantage les convictions et la détermination de ses camarades du parti "à faire barrage à vos appétits voraces, au détriment des intérêts de nos citoyens". Il conclut son post en lançant un appel à tous les élus et aux acteurs de la société civile, ainsi qu'à toutes les forces vives, afin qu'ils s'impliquent sur le terrain politique pour la conquête et l'instauration d'un Etat démocratique et social.