La chercheuse et militante Hajer Ben Boubaker, diplômée en histoire et en sciences politiques de la Sorbonne, a estimé que le Hirak a réussi à s'inspirer d'un répertoire musical très politisé pour faire entendre ses revendications. Dans un entretien accordé à l'hebdomadaire français Le Point, elle a indiqué avoir bien observé le Hirak et la musique qui l'a accompagné, affirmant avoir travaillé sur la généalogie de la musique contestataire en Algérie depuis les années 1830 jusqu'au 22 février 2019. "Ces chansons de stade s'inscrivent dans une tradition de mobilisation de certains chanteurs. Je songe à Lounès Matoub qui était affilié au mouvement de revendication kabyle, comme Cheikh Imam avait une affiliation communiste affirmée, puis anti-Nasser, puis anti-Sadate", a-t-elle indiqué, soulignant que la fermeture de l'industrie du disque et sa censure ont fait changer d'espace à la chanson populaire contestataire.