La Russie a mis en garde Téhéran, hier, contre un retrait du protocole additionnel du Traité de non-prolifération et estimé que seul ce texte pouvait “favoriser le règlement” du problème nucléaire iranien dans le cadre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). “Nous partons du principe que dans l'intérêt de la normalisation de la situation autour du programme nucléaire de l'Iran, Téhéran devrait répondre par une poursuite de sa coopération active avec l'AIEA”, écrit le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. “L'application volontaire par l'Iran des dispositions de ce document (le protocole additionnel) est une mesure de confiance extrêmement importante”, ajoute la diplomatie russe en prévenant que le “refus” de son application ne “favoriserait pas le règlement du problème nucléaire iranien dans le cadre de l'AIEA”. Moscou réagissait ainsi à l'initiative, la semaine dernière, du Parlement iranien qui a engagé une procédure pour obliger le gouvernement à casser l'application du protocole additionnel. Le protocole additionnel du Traité de non-prolifération (TNP) autorise des inspections inopinées et poussées des sites nucléaires. Cette décision du Parlement iranien était une réponse à la résolution de l'AIEA demandant la ratification immédiate, par le Parlement iranien, du protocole additionnel au TNP (signé par l'Iran en 2003 mais pas ratifié) et la suspension totale des activités liées à l'enrichissement d'uranium. Les Européens et les Américains demandent à l'Iran de renoncer totalement à l'enrichissement d'uranium comme seule garantie que son programme ne dévie pas vers la fabrication de l'arme atomique.