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"La situation du barrage de Taksebt demeure inquiétante"
Malek Abdeslam, responsable du laboratoire des eaux de l'université de Tizi Ouzou
Publié dans Liberté le 23 - 01 - 2021

Quasiment vidé de sa ressource début novembre dernier, période durant laquelle il avait atteint, avec seulement 15% de remplissage, son niveau le plus bas depuis sa mise en service, le barrage de Taksebt, dans la wilaya de Tizi Ouzou, continue de préoccuper les spécialistes en hydraulique, et ce, en dépit des niveaux de précipitation enregistrés depuis le début de l'hiver en cours.
"En raison de son faible remplissage jusque-là, la situation du barrage demeure encore très inquiétante", a estimé Malek Abdeslam, le directeur du laboratoire hydraulique de l'université de Tizi Ouzou.
Selon notre interlocuteur, "la perspective n'est pas bonne", car, explique-t-il, le barrage n'est encore qu'entre 25 à 30% de remplissage, alors que les mois pluvieux sont déjà passés et ceux à venir sont généralement de moindre pluviosité.
"Nous avons eu une fin novembre et un mois de décembre très pluvieux, où nous avons enregistré plus de 50% de la moyenne habituelle pour ces deux mois, mais malgré cela, nous n'avons pas rempli grand-chose. Nous sommes entre 25 et 30% de remplissage à la mi-janvier, c'est très peu", a-t-il analysé, estimant que statistiquement, il est vrai que ce barrage d'une capacité de 180 millions de m3 peut se remplir, mais que pour cela, il faudrait qu'il y ait de grands épisodes de pluie. "Ce qui n'est pas garanti puisque nous pouvons également enregistrer des déficits pluviométriques. Déjà en ce mois de janvier, nous ne sommes qu'à un tiers de ce qu'on devrait normalement enregistrer durant ce mois", avise-t-il.
Pourquoi donc avec autant de précipitations enregistrées depuis le début de l'hiver, le barrage n'a-t-il pu se remplir ? À ce titre, Malek Abdeslam rappelle que l'année dernière a été une année très déficitaire, et en novembre dernier, le barrage s'est retrouvé quasiment vide et, par conséquent, cette année, toutes les réserves en amont se sont vidées.
"Nous avons démarré très bas, et lorsqu'il pleut, il faut d'abord que les sols soient saturés et que les nappes phréatiques soient rechargées pour qu'ensuite ça coule ; voilà à quoi ont servi les premières précipitations qui sont venues tardivement", a-t-il expliqué précisant qu'il ne s'agit pas là du seul facteur qui explique cette situation.
"Nous exploitons également beaucoup les eaux du barrage, malgré les restrictions. Les stations de dessalement autour d'Alger sont souvent défaillantes, alors, on se rabat à chaque fois sur le barrage de Taksebt pour satisfaire la demande de l'Algérois qu'on alimente H24. De ce fait il y a des jours où ce qui est pompé du barrage est supérieur aux apports", a-t-il détaillé.
Or, a-t-il prévenu, l'exploitation doit prendre en considération les besoins à venir, d'autant que de mai à septembre, il n'y a généralement aucun apport. "Non seulement le dessalement ne joue pas son rôle, et même les forages, qui peuvent être utilisés en guise de secours, sont abandonnés, parfois en raison des difficultés de leur gestion, de leur consommation en énergie, parfois, après avoir fait l'objet de vandalisme ou encore à la suite d'atteintes causées aux nappes phréatiques", a-t-il déploré non sans tirer la sonnette d'alarme.
"Il faut se préparer dès maintenant, en prenant des mesures, au cas où le barrage n'enregistrerait pas les niveaux escomptés", appelle-t-il de ses vœux.
Pour lui, il faudrait penser, entre autres, à sensibiliser et à rationaliser, à récupérer les eaux ruisselantes un peu partout et les réinjecter dans le barrage, renforcer les moyens de dessalement et surtout déclarer la guerre aux fuites. Des fuites qui, selon des chiffres présentés l'année dernière à l'APW, sont à l'origine de la perte de plus 50% des eaux distribuées.

Samir LESLOUS


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