S'exprimant hier, lors d'un point de presse organisé pour présenter le bilan annuel des activités du groupement de la Gendarmerie nationale dans la wilaya de Tizi Ouzou, le colonel Mokrane Zouaoui a écarté la piste criminelle quant à l'enlèvement et/ou à un acte de sorcellerie dans l'affaire de Yanis Hassani, l'enfant de 4 ans, disparu en décembre dernier, dans la localité d'Aït Yahia Moussa, et dont le corps a été retrouvé sans vie. "Contrairement à ce qui a été largement partagé sur les réseaux sociaux, l'affaire du petit Yanis Hassani n'a aucun lien avec un enlèvement", a affirmé Mokrane Zouaoui. Il a également balayé d'un revers de main la thèse d'un acte en lien avec la sorcellerie. "À l'inverse aussi de ce qui a été partagé, cette affaire n'a aucun lien avec la sorcellerie", a-t-il encore insisté, soulignant que " le rapport de l'enquête, complété par celui du médecin légiste, a été remis à la justice, et le procureur de la République s'est exprimé, à ce sujet, à travers un communiqué rendu public". Pour rappel, le parquet du tribunal de Draâ El-Mizan avait affirmé que les résultats de l'autopsie de Yanis Hassani, dont le corps sans vie a été retrouvé dans la forêt d'Ighil Mouhou, avaient révélé que la cause de son décès est "une asphyxie mécanique". Le parquet avait conclu que la mort de l'enfant avait été causée par une pression externe sur l'os profond du cou. "Des blessures, découvertes sur le corps de la victime, pourraient être liées à des morsures d'animaux", avait conclu le communiqué. Sitôt ébruitée, la mort du petit Yanis Hassani avait jeté l'émoi dans tout le pays. Des centaines de personnes venues de toute l'Algérie avaient pris part aux opérations de recherche lancées par les villageois, la Protection civile et les équipes de la Gendarmerie nationale. Ils avaient tous espéré, durant les quatre jours de recherche, retrouver le petit Yanis saint et sauf. Mais malheureusement, le plus redouté est arrivé. Le petit Yanis Hassani a été retrouvé mort dans la vaste forêt d'Ighil Mouhou, située à environ un kilomètre du domicile familial. Selon des témoignages, c'est un chien de la brigade cynophile de la Gendarmerie nationale qui, d'abord, a découvert les bottes et le tee-shirt, puis le corps inerte de l'enfant.