En octobre dernier, le FMI avait estimé que le produit intérieur brut de l'Algérie devrait croître de 3,2% cette année. Le Fonds monétaire international (FMI) a dévoilé, hier, ses nouvelles prévisions économiques mondiales. L'institution de Bretton Woods s'est montrée un peu plus optimiste sur la croissance, malgré un climat d'incertitude qualifié d'"exceptionnel". Dans sa mise à jour de ses perspectives économiques, l'institution financière internationale table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 5,5% en 2021, après une contraction estimée à 3,5% en 2020. Les prévisions de croissance pour 2021 sont revues à la hausse de 0,3 point par rapport aux estimations d'octobre 2020. "Les données économiques publiées après les prévisions d'octobre 2020 indiquent que l'élan de croissance au deuxième semestre 2020 a été, en moyenne, plus fort que prévu dans toutes les régions" relève le FMI dans sa mise à jour, en raison des mesures de soutien supplémentaires prises dans un petit nombre de grands pays et du renforcement attendu de l'activité économique grâce aux vaccins, plus tard dans l'année. Pour la région Moyen-Orient et Asie centrale, le FMI table sur un rebond du produit intérieur brut de 3% cette année. Cependant, la recrudescence des infections à la fin de 2020 (due notamment aux nouveaux variants du virus), l'imposition de nouveaux confinements, les difficultés logistiques de la distribution des vaccins et l'incertitude entourant leur acceptation font de l'ombre à ce tableau favorable. Pour 2022, la croissance pourrait se tasser à 4,2% indique le FMI. Ce dernier précise que les projections de référence sont soumises à une incertitude exceptionnelle. "Les résultats pourraient s'améliorer à la faveur d'une plus grande efficacité des vaccins et thérapies et de l'adoption de mesures de soutien supplémentaires, mais ils pourraient aussi se dégrader en raison de la lenteur du lancement des vaccins, des mutations du virus ou d'un retrait prématuré des mesures de soutien" souligne Gita Gopinath, conseillère économique et directrice du département des études du FMI. Selon l'institution financière internationale, dans le sillage de la reprise mondiale, la croissance des volumes d'échanges commerciaux devrait atteindre environ 8% en 2021, puis se tasser à 6% en 2022. Le commerce des services devrait toutefois se relever plus lentement que celui des marchandises, car le tourisme transfrontalier et les voyages d'affaires resteront en repli jusqu'à ce que la transmission du virus recule partout. Par ailleurs sous l'effet de la reprise mondiale attendue, les cours pétroliers devraient se hisser en 2021 à un peu plus de 20% au-dessus du creux de 2020, mais ils resteront bien en deçà de leur moyenne pour 2019. Les prix des produits de base hors pétrole devraient également augmenter, avec notamment une forte accélération attendue pour les métaux en 2021. En octobre 2020, le FMI avait estimé que le produit intérieur brut de l'Algérie devrait croître de 3,2% cette année.