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L' éternelle blessure
40e partie
Publié dans Liberté le 31 - 01 - 2021

Résumé : Anissa propose à ses beaux-parents de rester vivre avec eux. La famille sera réunie et les jeunes filles iraient en apprentissage. Lorsque Nedjmeddine rentre, il est porteur de mauvaises nouvelles. Il lui apprend que le fils d'un collègue a été arrêté. D'apparence angélique, on lui donnerait le bon Dieu sans confession.
-Je crois que tes parents ont raison. Je comprends leur peur de te perdre, dit Anissa. Tout à l'heure, ils m'en parlaient et j'ai promis de te toucher deux mots sur le sujet. Ils ne veulent pas de l'argent, mais juste que tu restes vivant. Aujourd'hui, vous avez découvert qu'un garçon, d'apparence innocente, fait parti d'un groupe de malfaiteurs. Tu ne peux faire confiance à personne.
-Qui pourrait se douter d'un proche ? D'un ami ? D'un collègue ?
-Raison de plus, insiste-t-elle. Au village, vous vous connaissez tous, ainsi que les orientations politiques des uns et des autres. Ici, en ville, on peut passer notre temps à se méfier des gens qu'on croise. Tu risques ta vie tous les jours que Dieu fait.
-Et c'est ce même Dieu qui m'a mis à ce poste, précisément et qui m'a donné une femme courageuse, répond-il. N'écoute pas mes parents. Je n'abandonnerais pas la sécurité pour aller paître des brebis, tu as vu l'hameau ? Il n'y a ni travail, ni avenir. Les filles arrêtent l'école au primaire. Pour eux, elles n'ont pas besoin de s'instruire, car elles vont se marier et fonder un foyer. Ils n'acceptent pas le fait qu'elles puissent être maîtresses de leur destin et d'améliorer leur vie et celle des leurs. Trois quarts des habitants des hameaux n'ont jamais mis les pieds à l'école. Nous n'étions pas nombreux à s'y rendre. Figure-toi que j'avais réussi au brevet et que faute de moyens, parce que mon père ne pouvait pas payer les frais et les accessoires scolaires, j'ai dû redoubler. Si j'ai pu fréquenter le lycée, c'est parce que le directeur a eu l'idée de me faire redoubler. Mon père avait pu économiser pour faire face aux frais. C'est grâce aux sacrifices de toute la famille que j'ai pu réaliser mes rêves. Abandonner maintenant mon poste serait y renoncer. Ils ne peuvent pas le comprendre. Je suis prêt à mourir... Tu l'as compris et accepté, n'est-ce pas ? Même ma famille doit l'accepter.
-Je prie tout le temps pour qu'Allah vous protège, affirme Anissa, très émue, des larmes aux yeux. Personne n'a envie de te perdre. Tout ce que nous voulons, c'est que tu n'y laisses pas ta peau. Nous avons assez pleuré Djalil.
-C'est promis, juré. Je resterais prudent et sur mes gardes.
Il a choisi consciencieusement ce travail dans la sécurité. Il n'allait pas se retirer après presque dix ans de dévouement.
-En acceptant de te marier avec moi, tu as accepté de vivre dans l'angoisse. Inchallah khir.
Nedjmeddine a un soupire de soulagement et la prend dans ses bras. Anissa se dégage pour aller sécher ses larmes.
-Rejoins tes parents. Le dîner est presque prêt.
Nedjmeddine retourne au salon. Ses parents ont dû entendre leur conversation, car ils ont le visage fermé, et sont déçus. Nedjmeddine n'aborde pas le sujet, il parle d'autres choses. Le dîner se passe dans le calme.
-Tu as des nouvelles de ta famille ?, demande Fathma à Anissa. Je voudrais bien les revoir, ils nous avaient bien reçus. Nedjmeddine, tu pourrais les inviter à passer la journée ici ?
-Oui, pourquoi pas ? C'est une bonne idée.
-Anissa pourrait inviter son amie. Est-ce que tu as de ses nouvelles ?
-Hélas non, elle ne répond pas au téléphone. Elle n'a pas encore repris le travail, confie-t-elle. Elle est encore sous le choc. Elle n'est plus la même, elle ne se remet pas, sa vie est bouleversée. J'ai de la peine à chaque fois que je pense à elle.
-Inchallah qu'elle se remettra, souhaite Nedjmeddine.
-Inchallah, tu vois mon fils, ta femme et nous serions inconsolables s'il t'arrivait malheur. Qu'Allah te protège.
Nedjmeddine les rassure, il se sent protégé et hors de danger, parce qu'il a leur bénédiction.
-Appelle-les, invite-les, dit-il à Anissa. Invite aussi Sarah, peut-être qu'elle acceptera. Cela lui fera du bien de changer d'air. Dis-lui que nous avons des souvenirs à lui remettre, je suis sûr qu'elle voudra les récupérer.

(À SUIVRE)
T. M.
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