D'emblée, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels dira que la rentrée de cette année a été placée sous le signe de la promotion et le renforcement de l'apprentissage et de la formation continue pour faire face à la mondialisation sachant que l' Algérie est engagée dans le cadre du partenariat avec l'UE et son adhésion à l'OMC. Il rappellera les orientations du président de la République à partir de Laghouat, à l'ouverture de la rentrée 2005-2006, à savoir la révision des conditions de recrutement des formateurs, la révision des dispositions réglementaires relatives à l'attribution des bourses et présalaires ainsi que celles relatives au dispositif régissant les taxes sur l'apprentissage et la formation continue, l'institution d'une journée nationale de l'artisanat et des métiers et la création d'un observatoire national de formation. Afin de donner la chance aux retardataires, il a été décidé de prolonger la période des inscriptions des nouveaux stagiaires jusqu'au 15 octobre, en raison des recours déposés par les élèves et leurs parents auprès des établissements scolaires, d'une part, et, d'autre part, en raison du référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation. Compte tenu de la mondialisation, le ministre a franchement exprimé le souci du secteur qu'il dirige d'assurer à la fois qualité et quantité. “Dans 10 à 12 ans, les barrières douanières vont tomber. Il faut penser dès à présent à imposer notre produit à l'étranger”, souligne-t-il. En chiffres, les offres sont globalement estimées à 298 000 postes pédagogiques répartis en 120 000 postes en formation résidentielle, 80 000 en formation à distance, 24 000 dans les établissements privés, et 30 000 dans les structures hors secteur. Ainsi, l'effectif global pour la rentrée 2005-2006 est de 897 742 stagiaires. S'agissant de la déperdition scolaire, le ministre dira qu'elle est estimée à 455 391 exclus, dont 108 981 avant la 9e année, 140 003 pour la 9e année et 208 256 du secondaire. Seulement 8,59% pour la première catégorie, 4,53% pour la deuxième et 27% pour la troisième catégorie ont pu être pris en charge par le secteur. Pour garantir une place en formation à tout jeune qui en exprime la demande, les dispositions prises pour varier et augmenter les offres sont la mise en service de 55 nouveaux établissements d'une capacité de 24 750 places, dont 15 ont ouvert dès cette rentrée et les 40 autres seront mis en service à la session de février 2006. Le nombre total des établissements de formation professionnelle dans le secteur public est actuellement de l'ordre de 860 établissements répartis en 74 instituts nationaux spécialisés, 21 annexes d'institut, 552 centres (CFPA) et 201 annexes de CFPA. Le budget d'équipement pour l'année 2005 s'élève à 14 730 000 000DA. S'agissant des grands axes du programme de mise en œuvre de la politique du secteur El-Hadi Khaldi explique qu'il s'articule autour du recentrage du secteur vers sa vocation originelle, l'introduction des métiers de l'économie nouvelle basée sur le savoir, la poursuite de l'action réformatrice et de modernisation du secteur et la poursuite du programme pluriannuel de formation des formateurs en vue de relever leur niveau de performance. Dans le cadre de l'exécution du plan quinquennal 2005-2009, un programme permet à 4 458 formateurs de suivre une formation ou un recyclage. Notons que le nombre total de handicapés pris en charge en 2005 est de 3 519 dont 755 filles. Quant aux projets de coopération avec des partenaires étrangers, le ministre parlera du programme de coopération bilatérale avec des pays possédant une bonne expérience dans le domaine et du programme de coopération multilatérale avec des organisations internationales, des institutions financières : UE (programme Meda II), Unesco, Alesco, etc. Le secteur met parallèlement son expérience et son expertise au profit des pays arabes et d'Afrique (Yémen, Mali, etc.). ALI FARÈS