Une enveloppe financière de 600 millions de centimes a été débloquée par l'APC de Batna au profit des nécessiteux de la ville pour garnir le couffin du mois sacré de ramadan, essentiellement des denrées alimentaires suivantes : café, sucre, huile, tomate, semoule, riz et autres pâtes diverses, a-t-on appris par le président de l'APC. La distribution de ces couffins de ramadan (dont le nombre ne nous a pas été communiqué) a débuté lundi dernier. L'opération ne tardera pas à soulever des indignations parce qu'il n'est pas aisé aux chargés de l'opération de distinguer ou de faire la part des choses entre des opportunistes attirés par le profit, et les véritables démunis déchirés par la faim, parce que ces pauvres, par humilité, gardent une attitude si réservée qu'ils donnent l'impression de vivre loin de toute gêne et qu'ils ne viennent pas frapper à toutes les portes en quête d'argent et d'aliments. Ils se montrent au contraire d'une grande dignité et préfèrent mourir que de s'avilir en demandant une aide. Aux responsables de la ville et aux chargés de l'opération de la distribution du couffin de ramadan de débusquer les véritables pauvres et de leur venir en aide. Aussi, le P/APC nous a appris que la mairie de Batna avait débloqué 2 millions de DA pour la restauration à Kechida. Par la même occasion, d'autres restaurants du cœur et de rahma ouvriront leurs portes pour apporter leur soutien à cette œuvre de charité durant le mois sacré. Ces restaurants de solidarité sont ouverts, le premier à Douar Eddis sous le couvert des œuvres religieuses, le second destiné aux passagers et se situera au centre de formation professionnelle, allée Nezzar. Il activera au compte de la Sonatrach. Un troisième point de restauration au centre-ville sera dirigé par le Croissant-Rouge. Ces points de restauration seront gérés par des bénévoles jouissant d'une expérience dans la restauration et l'organisation de festivités de grande envergure. Pareillement, les personnalités religieuses qui dirigeront la prière, seront sollicitées d'apporter leurs concours en prêchant et exhortant les musulmans de faire don d'une partie de leurs biens. Donc, âmes charitables, à vos poches ! Les pauvres de la ville — et combien ils sont nombreux — ont vraiment besoin de vous, de votre bonté, de votre humanité et de vos dons en ce mois de pitié. Hommes des Aurès, où êtes-vous ? C'est le moment de montrer et de prouver votre générosité. Êtes-vous des hommes ou avez-vous abdiqué ? Aïssa Djermouni chantait : “Ahna chaouia, madgoulouch dhalou…” B. Belkacem