"Ghar Djbilet est un projet important et structurel", a soutenu hier le ministre des Mines, Mohamed Arkab. La concrétisation du projet de la mine de fer de Ghar Djbilet (Tindouf) interviendra avant fin mars de l'année en cours et son exploitation effective se fera avant fin 2023, a déclaré hier le ministre des Mines, Mohamed Arkab, affirmant que les études préalables sont achevées en partenariat avec un important groupe chinois, dont il n'a pas dévoilé le nom. "Actuellement, nous avons fini les négociations avec notre partenaire chinois, dont vous saurez le nom dans les prochains jours", a-t-il affirmé, hier, lors d'une intervention au Forum hebdomadaire du quotidien Echaâb. Mohamed Arkab a expliqué que ce partenaire chinois dispose de la technologie nécessaire à la déphosphorisation du fer de ce gisement, mais aussi à l'utilisation du fer brut dans les "opérations de blending", pour les besoins de l'exportation. "Ghar Djbilet est un projet important et structurel", a-t-il souligné, expliquant que les besoins nationaux en fer seront d'ici à 2025 à hauteur de 12 millions de tonnes par an, alors que "nous produisons actuellement seulement 5 millions de tonnes", a-t-il rappelé. Le gisement de Ghar Djbilet, auquel il faut ajouter celui de Mechri-Abdelaziz, dans la même wilaya de Tindouf, dispose de plus de 3,6 milliards de tonnes, selon le ministre des Mines. Dans une première phase, affirme-t-il, il y aura la construction d'une petite unité de production de fer, avant d'implanter un grand complexe dans une deuxième phase de cet immense projet. Interrogé sur le controversé projet de la mine de zinc et de plomb d'Oued Amizour (Béjaïa) auquel s'oppose une partie de la population locale, le ministre a assuré que son lancement se fera avant la fin du premier trimestre de l'année en cours. Mohamed Arkab a assuré à ce sujet que toutes les mesures seront prises pour préserver l'environnement dans la région. Le ministre des Mines a ajouté que "pour le moment, nous avons ouvert toutes les études, pour une meilleure préparation au lancement de ce projet, avec toutes les données recueillies avec notre partenaire", évoquant l'implication des universités algériennes dans la stratégie de relance du secteur. "Dans notre stratégie, depuis la mise en place du ministère des Mines, nous avons associé les universités algériennes dans les grands projets du secteur", a-t-il déclaré, précisant que "pour celui d'Oued Amizour, avec le groupement Manadjim El-Djazaïr qui a signé une convention-cadre avec l'université de Béjaïa, nous nous attelons à préparer toutes les conditions au démarrage de ce projet sur une base technique et scientifique solide, pour protéger l'environnement et la tranquillité dans cette région". Et d'insister sur le fait que "ce projet exige une technologie spécifique" pour son exploitation et l'association de l'université s'inscrit dans cette perspective. Le ministre a souligné que l'investissement dans le domaine minier est ouvert à tout investisseur algérien intéressé et aux étrangers, précisant que pour ces derniers le choix portera sur des entreprises issues de "pays amis" et qui "apporteront de la technologie" au secteur.