Appliqués au niveau du rachis cervical, à l'aide d'un petit appareil portatif, pendant trois à cinq minutes environ, les ultrasons permettent de réduire, voire de supprimer la détresse respiratoire. Et si la détresse respiratoire induite par la Covid-19 pouvait trouver une solution grâce aux ultrasons ? C'est la problématique posée par le Dr Abdelhamid Benblal, spécialiste en médecine des ultrasons, échographie générale et doppler établi à Oran, qui a découvert que les ultrasons, en dehors de leur application dans le domaine de l'imagerie médicale, possèdent des propriétés apaisantes, eupnéiques et respiratoires pour les malades dyspnéiques, jusqu'ici méconnues. Il explique qu'appliquées au niveau du rachis cervical, à l'aide d'un petit appareil portatif, pendant trois à cinq minutes environ chez l'asthmatique en crise, les ultrasons permettent de réduire, voire de supprimer la détresse respiratoire. L'ancien médecin-chef de la 6e Région militaire précise qu'il existe "un effet certain sur la détresse respiratoire", un constat qu'il a établi depuis des années et que l'actualité sanitaire a convaincu de publier ses résultats. "On n'a pas encore exploré toutes les propriétés des ultrasons qui sont utilisés actuellement pour les douleurs musculaires, pour l'arthrose, dans la destruction des calculs rénaux par lithotritie et, tout récemment, il a été découvert en France un effet sur l'esthétique mais, à ma connaissance, aucune mention n'a été faite sur l'effet respiratoire", ajoute-t-il. Appliquant les ultrasons pour beaucoup de pathologies, il a traité un malade en dyspnée et, "trois à cinq minutes plus tard, il respirait normalement", se rappelle notre interlocuteur qui renouvellera cette expérience sur nombre d'asthmatiques qui se présentent à son cabinet médical. "À chaque fois que je recevais des asthmatiques en détresse respiratoire, il y avait une accalmie totale. Bien sûr, l'effet n'est pas permanent, mais la crise s'estompe." À cet effet, il conseille aux malades d'acquérir un appareil portatif à ultrasons pour des applications maison et s'interroge sur la possibilité de fabriquer ces appareils en Algérie à un prix abordable, sachant qu'ils existent en Europe pour d'autres applications antalgiques et esthétiques. "Je suis convaincu que même dans la détresse respiratoire due à la Covid-19, parce que c'est pulmonaire, cet effet est positif", assure le Dr Benblal, qui demande à l'expérimenter dans les services de réanimation. À ce sujet, il a envoyé une note à la DSP d'Oran ainsi qu'au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sans pour autant recevoir une réponse à ce sujet. "Ils ne créent pas de lésions", tient-il à rassurer sur l'"inoffensivité" des ultrasons, s'ils sont correctement appliqués en durée et en fréquence.