Le gouvernement de transition au Mali s'est engagé vendredi à organiser des élections l'an prochain et a réitéré sa volonté de dialoguer avec les groupes jihadistes malgré les réticences de Paris. "Tous les moyens seront mis en œuvre pour organiser, dans les délais convenus, des élections libres et transparentes", a affirmé Moctar Ouane, le Premier ministre malien, en présentant son programme devant le Conseil national de la transition (CNT) qui fait office de Parlement. Sous la pression internationale, les militaires qui ont reversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta ont mis en place des organes de transition (présidence, Premier ministre et gouvernement, organe législatif) et se sont engagés à rendre sous 18 mois, soit début 2022, le pouvoir à des dirigeants civils élus. Mais l'emprise que les militaires exercent sur cette transition, ainsi que l'ampleur de la tâche ont suscité des interrogations sur le respect de cette échéance. La première priorité du gouvernement reste toutefois le "renforcement de la sécurité", qui passera notamment par une "relecture" de l'accord de paix de 2015 entre le gouvernement et les ex-rebelles indépendantistes du nord du pays, a dit le Premier ministre.