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L' éternelle blessure
68e partie
Publié dans Liberté le 04 - 03 - 2021

Résumé : Anissa ne dort pas de la nuit. Même si elle n'est pas en forme, elle se met à ranger et nettoyer l'appartement. Comment trouver le repos quand les souvenirs des jours heureux reviennent la torturer. Un taxieur de confiance est venu l'emmener au village. Elle est toujours mal en point quand elle y arrive. Elle s'oublie en voyant ses bébés endormis. Ils lui ont tellement manqué.
Avancer dans la vie en dépit de tout. Voilà ce qu'elle devra faire. Forte ou même dans les moments de faiblesse, elle ne devra jamais abandonner.
Dès qu'elle se sent mieux, elle se lève et s'occupe de Zoubida.
-Mon petit amour, maman est là. Ne pleure plus, j'ai besoin de ton sourire, de ton rire pour me booster. Ne pleure plus.
Sa belle-mère les rejoint pour prendre de ses nouvelles.
-Tu vas mieux ? Tu as besoin d'aide ?
-Je vais mieux...
Tout en s'occupant de sa fille, elle lui apprend qu'elle a enclenché des démarches et que son oncle allait l'aider.
Mais en attendant, elle doit se rendre à l'académie.
-Je vais reprendre l'enseignement. Ils doivent bien avoir un poste libre quelque part. Je me contenterais même d'un remplacement.
-L'établissement le plus proche est à 10 km d'ici, s'écrie Fathma. Il n'y a pas de taxi, tu ne pourras pas partir à pied.
-Je trouverais une solution, dit Anissa. Il y a bien des camionnettes et des voitures qui se rendent au village. Je m'arrangerais avec l'un d'eux ! Je...
-Ce n'est pas à toi de discuter avec eux, l'interrompt Fathma. Et je pense que tu ferais mieux d'oublier. Je pense que ce n'est pas le bon moment pour chercher à travailler. Pourquoi ne pas attendre l'année prochaine ? Inchallah que toute cette tension sera retombée.
-Cette guerre dure depuis trois ans, elle ne prendra pas fin l'année prochaine, parce que tu l'auras souhaité, réplique Anissa. Mais la vie continue. Je dois reprendre mon travail...
-Et s'il t'arrivait quelque chose ?, émet la belle-mère. Tu sembles oublier que toutes les femmes sont menacées.
-Même à la maison, les femmes sont en danger, lui rappelle Anissa. Les jeunes filles qui ont été enlevées de chez leurs familles, les pères et les frères n'ont rien pu faire. Il n'y a qu'Allah qui puisse nous protéger d'eux. Personne n'est à l'abri.
-Tu n'as pas peur pour toi, pour tes enfants...
-Moi, je suis en partie morte, pense Anissa. Quant à mes petits cœurs, tout ce que je ferais, serait pour eux. Je donnerais ma vie pour eux.
-Ma fille, je ne veux pas te perdre. On m'a pris Nedjmeddine, je brûle de l'intérieur. Je ne me remettrai jamais de sa mort.
-Tu n'es pas la seule, j'espère qu'avec la temps, ce feu s'éteindra ! Mais rien ne m'arrêtera. Même mon oncle, un vrai père pour moi, n'a pas pu me convaincre de retourner chez lui. Je suis ici, parce que je le veux. Je veux que nous formions une famille, que mes enfants soient entourés de ceux qui aimaient leur père. Je reste, mais je ferais ce que je veux. J'ai toujours agi en mon âme et conscience. N'essayez pas de faire ce que les terroristes n'ont pas pu obtenir. J'ai besoin d'aide, pas d'obstacles.
-Et moi, j'ai besoin de toi. Je ne veux pas que tu te mettes en danger, tu seras la seule femme, à travailler, insiste Fathma.
-Je serais la première et pas la dernière, promet Anissa.
-Je ne me le pardonnerais pas s'il t'arrivait malheur !
Anissa la rassure. Elle sera prudente, mais la situation sécuritaire de la région ne les rassure pas. Les jours suivants, la rumeur qu'un groupe armé a été vu, circule. On ferme les portes avant même la tombée de la nuit. Les hommes montent la garde. Anissa ne dort pas. Ses bébés ne dorment presque pas. Elle passe la nuit, à leur chuchoter tous les beaux rêves qu'elle voudrait réaliser pour eux. Elle attend une réponse, de l'académie. Elle ne veut pas vivre de la pension de son mari. Elle allait travailler et son salaire leur suffira. Malgré tout ce qui se passe dehors, à l'aube, elle finit par s'endormir et rêve de Nedjmeddine.

(À SUIVRE)
T. M.
[email protected]
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