Au moins 13 personnes ont trouvé la mort et 7 autres ont été blessées dans une série d'attaques commises par des hommes armés ces derniers jours dans l'Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, ont annoncé vendredi les autorités locales. L'attaque la plus meurtrière s'est déroulée dans le village de Kizachi, dans le district de Kaura, où les assaillants ont mis le feu à "56 maisons et 16 motos", précise le communiqué du gouvernement de Kaduna, signé par le ministre local des Affaires internes, Samuel Aruwan. Trois personnes ont été tuées dans trois autres attaques dans le même Etat de Kaduna, selon ce communiqué, qui ne donne pas plus de précisions sur les circonstances de ces attaques. Depuis une dizaine d'années, des groupes criminels, appelés "bandits" par les autorités, terrorisent les populations du nord-ouest et du centre du Nigeria. Ils attaquent des villages, volent du bétail et enlèvent sur les routes des personnalités locales ou des voyageurs contre rançon. Ils opèrent depuis des camps situés dans la forêt de Rugu qui s'étend sur les Etats de Zamfara, de Katsina, de Kaduna et du Niger. L'armée nigériane s'est déployée dans la région en 2016 et un accord de paix avec certains de ces hommes armés a été signé en 2019 mais les exactions se sont poursuivies. Ces derniers mois, ces gangs — qui agissent a priori par l'appât du gain et sans raison idéologique — ont multiplié les attaques visant des écoles, provoquant l'émoi dans le monde entier. Fin février, ils avaient enlevé 279 adolescentes dans leur école située dans l'Etat de Zamfara, avant de les libérer quatre jours plus tard. La semaine dernière, des hommes armés ont pris d'assaut un établissement scolaire, dans l'Etat de Kaduna, kidnappant 39 étudiants. Une opération militaire est toujours en cours pour les libérer.