L'affaire des 25 ressortissants algériens bloqués à l'aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle a connu hier un nouveau rebondissement, avec l'introduction d'un autre recours près le tribunal administratif de Paris, par les avocats de la défense exigeant l'accès à leurs clients. "Nous avons introduit ce matin (hier, ndlr) un autre recours pour obliger la préfecture de Paris à nous accorder l'accès à nos clients, bloqués en zone de transit de l'aéroport de Roissy", a affirmé, hier soir, maître Hadj Saïd Karima, une des avocats des 25 Algériens bloqués en France depuis le 26 février, après avoir quitté Londres munis de leurs billets acquis auprès de la compagnie nationale Air Algérie et d'une autorisation d'embarquement délivrée par les autorités consulaires algériennes en Angleterre, selon la même source. En attendant la décision du tribunal administratif de Paris concernant la première assignation en référé, déposée lundi par Mes Hadj Saïd Karima et Alexandre André, ces derniers ont entamé hier la constitution d'un deuxième dossier pour une autre "assignation d'heure à heure" qu'ils devraient déposer au plus tard en fin de matinée d'aujourd'hui au niveau du tribunal judiciaire de Paris contre Air Algérie, a affirmé à Liberté Me Hadj Saïd. La première assignation en référé a pour objet de débloquer un hébergement d'urgence pour les 25 passagers et une prise en charge momentanée, surtout qu'il y a parmi eux des personnes âgées et des enfants, ainsi que des personnes nécessitant éventuellement une prise en charge médicale, explique l'avocate algérienne établie à Paris. Revenant sur la requête envoyée au ministère français de l'Intérieur, la même source a indiqué que ce dernier a répondu par la négative, estimant en gros qu'il n'est pas de sa responsabilité d'intervenir en zone de transit, en faveur des Algériens bloqués à Roissy, et que cela relève exclusivement de la responsabilité des autorités algériennes, accusées par ces passagers d'être à l'origine de cet imbroglio administratif. Pour rappel, les 25 Algériens bloqués à Paris se sont retrouvés bloqués à l'aéroport de Roissy, après que les autorités algériennes ont décidé de suspendre les vols de rapatriement entre le 1er et le 31 du mois en cours, face au risque d'une nouvelle vague de contaminations, cette fois-ci, par le variant anglais. Même si ces passagers avaient sur eux une attestation de test PCR négatif et que d'autres étaient vaccinés, selon maître Hadj Saïd, ils n'ont pas pu poursuivre leur voyage vers Alger. Lyès Menacer