Réunis, jeudi dernier, en conseil national, les médecins vétérinaires ont longuement débattu de la nécessité de revenir à la charge et de recourir, encore une fois, à des formes de protestation radicales. Unanimes, ils brandissent la menace d'enclencher, en ce mois de mars, une grève de pas moins de douze jours pour répondre au mutisme des pouvoirs publics qu'ils qualifient de “franchement méprisant”. “Nous ne sommes pas des jusqu'au-boutistes, et nous ne faisons pas des grèves pour le plaisir de créer des perturbations. Nous avons d'abord essayé toutes les voies administratives, a déclaré hier le Dr Kaddour Hachimi Karim, secrétaire général du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (SNVFAP). “La grève de sept jours que nous avons tenue début février dernier n'a pas été sans conséquences”, fera-t-il remarquer en avertissant que le ton ne fera que se durcir pour des débrayages de plus en plus importants. La prochaine grève de douze jours sera inéluctablement d'une grande portée, notamment en ces temps durs où plane le spectre de la grippe aviaire. Conscients de cette menace, les vétérinaires rassurent en préconisant le service minimum. Ils attendent le feu vert de leur avocat pour déposer, dès samedi, un préavis de grève en bonne et due forme. Nabila Saïdoun