Il n'y aura pas de coupures d'eau dans la capitale durant le mois de Ramadhan. C'est l'engagement pris, ce jeudi, par Mustapha Kamel Mihoubi, ministre des Ressources en eau, en marge d'un séminaire sur la formation professionnelle. Dans ses réponses à la presse, M. Mihoubi a souligné que l'alimentation sera assurée également pour les wilayas de Tizi Ouzou, de Tipasa et de Boumerdès 24h/24, durant ce mois. Selon le ministre, cette décision a été prise après l'étude d'évaluation des potentialités hydriques disponibles et compte tenu des résultats des rapports élaborés sur les travaux de consolidation des eaux superficielles et d'extension de quatre stations de dessalement d'eau de mer. Dans ces rapports, il a été tenu compte, a précisé le ministre, des "73 forages réalisés depuis l'été dernier", ainsi que du "programme complémentaire d'urgence pour la réalisation de 100 autres forages". M. Mihoubi a précisé, dans ce sens, que les directeurs de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), de l'Algérienne des eaux (ADE) et de la Société des eaux et assainissement d'Alger (Seaal) ainsi que les directeurs centraux ont été consultés. Par ailleurs, le ministre a rappelé que le transfert des eaux de l'oued Sébaou vers le barrage de Taksebt, dans la wilaya de Tizi Ouzou, et l'interconnexion des barrages Bouroumi-Ghrib seront d'un grand apport pour assurer une alimentation ininterrompue durant le Ramadhan. À noter que plusieurs wilayas enregistrent des coupures d'eau depuis quelques semaines. Le stress hydrique menace, en effet, notamment, avec une pluviosité en diminution. Ce qui a provoqué une baisse du niveau de remplissage des barrages qui n'ont pas atteint les 50%, alors que la saison des pluies tire à sa fin. Pour le mois de mars, le ministère a estimé le taux de remplissage des barrages à quelque 44,63%, soit presque le même taux qu'au mois de janvier, à la faveur des précipitations enregistrées depuis fin novembre. "Sur l'ensemble du pays, le volume global mobilisé dans les barrages a ainsi atteint 3,4 milliards de m3, a indiqué récemment le chargé de communication du ministère, Mustapha Chaouchi, ajoutant que "le ministère opérait dans le cadre d'une nouvelle vision dans le domaine des ressources en eau du fait que l'Algérie, se situant en Afrique du Nord, fait face régulièrement à une pénurie de la ressource hydrique". Il est donc attendu une sérieuse perturbation de l'alimentation en eau potable dans les mois à venir.