Le président de la société algérienne des maladies infectieuses, Dr Mohamed Yousfi a, dans un entretien accordé hier à un confrère de Radio Sétif, indiqué que la campagne de vaccination doit être accélérée. Le spécialiste en maladies infectieuses a, par ailleurs, déclaré que l'on est très loin de l'immunité collective car il nous faut entre 30 à 40 millions de doses de vaccin et la quantité réceptionnée jusqu'à présent est insuffisante. "Plus on accélère l'opération de vaccination, plus on s'éloignera du danger des nouveaux variants et, du coup, on sortira du tunnel", a rappelé le spécialiste qui a réitéré que l'Algérie n'est pas prête actuellement à ouvrir son espace aérien car l'opération de vaccination n'a pas connu une vitesse de croisière. Tout en soulignant que le monde connaît une guerre sans merci pour l'acquisition des vaccins, il a appelé à fournir davantage d'efforts pour accélérer le processus de vaccination. Le président de la société savante a tenu à rassurer que les vaccins acquis par l'Algérie sont efficaces et sécurisés, tout en appelant à éviter de faire dans l'alarmisme et la confusion concernant l'apparition d'effets secondaires dans d'autres pays. "Si nous comparons le nombre de personnes ayant présenté des effets secondaires dans d'autres pays, par rapport aux nombres de personnes vaccinées, nous allons voir que ce nombre est insignifiant. En Algérie, le problème des effets secondaires ne se pose pas. Cependant, nous enregistrons un manque en matière de doses disponibles qui est insignifiant", a asséné le Dr Yousfi. S'agissant de la situation épidémiologique, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de Boufarik a affirmé qu'il a été constaté une hausse du nombre des patients atteints de la Covid-19 qui est due, essentiellement, au relâchement et à la non-application des mesures de prévention et des gestes barrières, et à l'absence de contrôle périodique et régulier, voire de rigueur pour faire respecter les gestes barrières Il a indiqué qu'une troisième vague est évitable si l'on prend les choses en main. Le président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a, par ailleurs, affirmé que les infectiologues ne détiennent pas les taux concernant les cas atteints des nouveaux variants. "Si les nouveaux cas enregistrés dernièrement concernent les nouveaux variants, cela peut constituer un danger. Ce sont des variants qui se transmettent avec une grande vitesse et nous avons peu de capacités pour les analyses permettant de détecter les variants de la Covid-19. Il n'y a que l'Institut Pasteur qui peut assurer ces analyses", a-t-il indiqué, tout en appelant à multiplier ces capacités pour circonscrire le virus, maîtriser sa propagation et, du coup, casser la chaîne de contamination. Selon ce spécialiste, le nombre de personnes atteintes des nouveaux variants est estimé à quatre fois celui de personnes déclarées, car souvent elles ne présentent pas de symptômes. Il a aussi appelé à initier des opérations de communication avec les citoyens pour leur faire comprendre la situation épidémiologique.