Même s'ils ont un peu calé à la clôture des marchés, les prix du pétrole brut ont fortement augmenté durant la semaine écoulée, grâce aux attentes optimistes quant à la demande et au rééquilibrage des stocks de carburant aux Etats-Unis. Jeudi, le Brent et le WTI ont respectivement atteint 68,95 dollars et 65,47 dollars, une première depuis le 15 mars. Plus tôt dans la semaine, l'Opep+ prévoyait que la demande de pétrole augmenterait cette année de 5,95 millions de b/j. Il s'agissait d'une révision à la hausse de 70 000 bpj par rapport à une projection précédente, et ce fait favoriser l'optimisme chez les acteurs du marché, tout en confirmant la confiance de l'alliance dans une reprise de la demande mondiale, malgré la résurgence de la pandémie. Pendant ce temps, la US Energy Information Administration a rapporté mercredi que les stocks de pétrole brut se situent dans la moyenne quinquennale de la saison, pour la première fois depuis des mois, et que les stocks de distillats moyens ont diminué de 3,3 millions de barils la semaine dernière. Certes, l'impact de la flambée des cas de Covid-19 en Inde sur la demande de carburant suscite toujours des inquiétudes, mais il semble que les derniers développements de la demande aux Etats-Unis aient suffi à les atténuer. "Le marché s'attend à une revitalisation majeure de la demande mondiale de pétrole à partir de cet été", a déclaré à Bloomberg, responsable des marchés pétroliers de Rystad Energy, Bjornar Tonhaugen. Goldman Sachs, particulièrement optimiste sur l'évolution du marché, a maintenu sa prévision selon laquelle le Brent pourrait atteindre 80 dollars le baril au second semestre de cette année. La banque d'investissement a également déclaré dans une nouvelle note qu'elle s'attendait à ce que la demande mondiale de pétrole enregistre son plus fort rebond jamais connu au cours des six prochains mois.