Les prix du pétrole baissaient, hier, au lendemain d'une nette hausse, et tandis que les relations sino-américaines continuent de se détériorer. Vers 18h25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 35,14 dollars à Londres, en baisse de 2,85% par rapport à la clôture de mardi. À New York, le baril américain de WTI pour juillet perdait de son côté 3,11%, à 33,28 dollars. La veille les prix avaient respectivement gagné 1,8% et 3,3%. "La dégradation des relations entre les Etats-Unis et la Chine a apporté un élément négatif" pour les prix du pétrole, a expliqué Fiona Cincotta, analyste pour City Index, qui cite également une demande pour 2020 attendue en baisse de 30% du fait des mesures de confinement comme facteur de pression. Donald Trump a promis mardi d'annoncer d'ici à la fin de la semaine sa riposte au projet de loi controversé que la Chine veut imposer à Hong Kong, prévenant qu'il risquait de faire perdre au territoire son statut de place financière internationale. Ce dossier est venu détériorer encore un peu plus les relations entre les deux premières puissances mondiales, déjà tendues à l'extrême au sujet de la gestion du coronavirus. À l'inverse, comme facteur pouvant limiter la baisse des prix, "le premier mois complet de l'actuel accord de réduction de la production de l'OPEP+ touche à sa fin et le respect de ses dispositions a jusqu'à présent impressionné", souligne Stephen Brennock, pour PVM. Mais selon Bjornar Tonhaugen, analyste pour Rystad Energy, il faut voir "l'image dans son ensemble" avec la stabilisation des prix autour de 35 dollars le baril. "Les variations dans les deux sens sont normales dans les échanges quotidiens et ne sont pas nécessairement liées à une raison fondamentale majeure ou à un événement de marché", a-t-il expliqué.