Les citoyens risquent de vivre un nouveau feuilleton avec les responsables de leur commune, comme celui vécu l'année dernière pour presque les mêmes raisons : la mauvaise gestion des chalets. Les membres de l'exécutif de l'APC de Boumerdès, et à leur tête le président, menacent de geler leurs activités “si rien n'est fait pour stopper les intimidations et la pression exercées à notre encontre par certains représentants d'associations de quartiers”. C'est du moins ce qu'ils avancent pour justifier l'action qu'ils comptent mettre à exécution dans les jours à venir dans le cas où les autorités n'interviennent pas pour mettre le holà aux “entraves rencontrées dans l'exercice de leur fonction”. Allusion faite aux membres des associations de quartiers qui ont fermé, avant-hier, le siège de l'APC en signe de protestation contre leur mise à l'écart des commissions d'attribution de chalets. “Les chalets continuent à être attribués dans l'anarchie et en toute impunité par certains membres de l'exécutif. Cette situation a généré plusieurs conflits actuellement entre les mains de la justice”, affirment des membres de l'association. Ils semblent décidés à ne pas baisser les bras d'autant plus qu'ils ont déjà dénoncé cette situation dans des procès-verbaux de réunions et autres correspondances adressées à toutes les autorités de la wilaya. Les membres de l'exécutif de l'APC qualifient ces actions et cette attitude “d'ingérence dans la gestion des affaires communales”. Ils refusent de se plier aux exigences des associations qui, selon eux, “n'ont aucun ancrage au sein des populations qu'elles sont censées représenter”. Un des membres de l'exécutif ajoute que “ce sont les mêmes personnes qui ont participé aux attributions controversées de chalets et logements au lendemain du séisme”. Ce que réfutent les membres de ces associations. Ils affirment avoir réclamé à plusieurs reprises une commission d'enquête sur la gestion des chalets et autres logements. Un dialogue de sourds semble s'installer entre les élus et ces associations de quartiers sur fond de divergences. Ces derniers n'arrivent pas, visiblement, à s'entendre sur la manière de gérer ce conflit qui risque de paralyser une nouvelle fois la principale commune de la wilaya. Cette crise intervient à un moment où des populations, parmi elles des sinistrés de plusieurs quartiers, s'interrogent sur les retards enregistrés pour l'amélioration de leurs conditions de vie, à l'image des citoyens de Boukerroucha et Alliliguia, qui ont choisi, tout récemment, de bloquer la route pour inciter l'APC à répondre à leurs doléances. Les mêmes reproches ont été exprimés dernièrement lorsque les citoyens de la cité 1 200-Logements ont relevé l'absence de l'APC aux réunions des commissions d'évaluation et de contrôle des habitations classées orange 3 et 4. Les citoyens de Boumerdès risquent de vivre un autre feuilleton de leur APC en cette période de ramadan comme celui vécu l'année dernière avec les mêmes histoires et le même scénario : les chalets. Quant aux habitants des différents quartiers qui réclament de l'eau, l'éclairage public, des écoles, l'assainissement et le confortement de leurs habitations… ils peuvent toujours attendre. M. T.