Le site souffre d'un déficit criant en matière d'équipements publics et autres structures commerciales d'accompagnement, au grand dam des habitants de ces nouvelles cités. Erigé sur un plateau surplombant la localité d'Oued Ghir, à une dizaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, le nouveau pôle urbain d'Ighzer Ouzarif, qui abrite plus de 16 000 logements, toutes formules confondues, souffre d'un déficit criant en matière d'équipements publics et autres structures commerciales d'accompagnement. C'est un besoin vital pour les futurs habitants de ce nouveau centre urbain, qui se fait sentir à l'approche du lancement de la première opération de relogement des familles sinistrées suite au tremblement de terre ayant secoué la région de Béjaïa le 18 mars dernier. Des centaines de familles béjaouies, dont les habitations ont été sérieusement impactées par ce séisme, devraient être relogées d'ici à juin prochain dans la partie de ce pôle urbain réservé à la résorption de l'habitat précaire (RHP). C'est en tout cas l'engagement pris par la délégation ministérielle qui s'est déplacée à Béjaïa au lendemain du séisme du 18 mars passé. Néanmoins, bien que les futurs bénéficiaires de ces logements flambant neufs aient pu contenir leur impatience après les promesses des autorités compétentes, il n'en demeure pas moins que le manque flagrant d'équipements publics au niveau de ces nouvelles cités ne manquera certainement pas de désenchanter leurs habitants. Ces derniers, obnubilés par l'idée d'avoir un toit décent, découvriront à leurs dépens que leurs cités sont dépourvues de structures d'accompagnement qui offrent les besoins vitaux à l'homme. En effet, hormis trois écoles primaires qui sont prêtes à ouvrir leurs portes dès la prochaine année scolaire, aucune autre infrastructure publique n'a été livrée pour le moment dans cet immense pôle urbain d'Ighzer Ouzarif. Certains projets, dont une polyclinique et deux collèges d'enseignement moyen (CEM), sont en voie de réalisation, alors que d'autres chantiers ne sont pas encore lancés, tels que les deux lycées et les quatre autres écoles primaires inscrits à l'indicatif de cette nouvelle ville. Sans parler du problème des déchets ménagers qui se pose avec acuité, puisque le projet de réalisation d'une station d'épuration sur le site demeure toujours à la traîne. À cela s'ajoute l'absence totale de réseaux téléphoniques et de l'Internet dans cette zone urbaine. Aucun opérateur téléphonique n'a pour le moment installé ses relais pour assurer une couverture réseaux (téléphones fixe et mobile, internet) dans ce pôle urbain. Devant ce constat amer, une réunion de coordination a été organisée mardi 4 mai au siège de la wilaya de Béjaïa, à laquelle ont pris part le wali, le président de l'APW, les directeurs exécutifs concernés et les entreprises engagées dans les travaux de viabilisation de ce nouveau pôle urbain, en présence du secrétaire général du ministère de l'Habitat de l'urbanisme et de la ville. Lors de cette rencontre, le wali de Béjaïa, Ahmed Maâbed, a tenu à exprimer les besoins de ce site en matière d'équipements publics et de structures commerciales d'accompagnement, les besoins qui concernent l'hygiène et la collecte des déchets ménagers et l'installation des relais des opérateurs de téléphonie mobile, a indiqué un communiqué de la cellule de communication de la wilaya. KAMAL OUHNIA