L'aviation israélienne et son artillerie ont mené hier des dizaines de raids et de bombardements nocturnes sur Ghaza, entraînant un lourd bilan humain. Cette opération intervient au lendemain de violents raids menés par les bombardiers de l'occupant israélien dans plusieurs zones de l'enclave palestinienne, qui ont détruit, outre des maisons, des bâtiments, un complexe médical, des routes principales et secondaires et causé de graves dommages aux lignes de transport d'électricité de la centrale électrique vers la ville de Gaza, a rapporté l'agence Wafa. Le bilan ? Selon le ministère palestinien de la Santé, l'agression israélienne s'est soldée en une semaine par 218 martyrs et plus de 5 604 blessés et la destruction de 90 bâtiments, dont 6 tours dont 3 ont été complètement détruites. Soit un nombre de martyrs dans la bande de Gaza de 197, dont 58 enfants, 34 femmes et 1 235 blessés, tandis que le nombre de martyrs en Cisjordanie, y compris à Al-Qods, a atteint 21, dont un enfant, et plus de 4 369 blessés, indique le ministère dans son dernier bilan. Quelque 40 000 Palestiniens ont fui leur maison, selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Parallèlement à cette politique de destruction de tours d'habitations et d'infrastructures de son armée, qu'elle présente comme de hauts faits d'armes, la police d'occupation israélienne a mené tôt hier une campagne d'arrestations à grande échelle dans diverses régions des territoires occupés depuis 1948. À cet effet, les médias palestiniens précisent que 850 Palestiniens, principalement des mineurs, ont été arrêtés la semaine dernière, suite à des manifestations des Palestiniens suite à l'agression des fidèles musulmans dans la mosquée d'Al-Aqsa et sur la bande de Gaza. Les forces d'occupation israéliennes ont utilisé des balles réelles dans la plupart des manifestations dans les territoires occupés, alors que les colons intensifient ces derniers jours leurs attaques et agressions brutales contre les citoyens et leurs propriétés, faisant des victimes parmi eux. Pendant ce temps-là, c'est fort du soutien des Etats-Unis qu'Israël continue d'ignorer les appels au cessez-le-feu et les manifestations de dénonciation et poursuit son agression sur la population de Gaza. Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont en effet bloqué pour la troisième fois une déclaration commune des Nations unies condamnant l'agression israélienne. Les Etats-Unis, qui ont aussi retardé la session du Conseil de sécurité de la semaine dernière, ont publiquement défendu le droit d'Israël de se défendre en réponse aux tirs de roquettes du Hamas. Cette attitude par laquelle l'administration Biden donne le feu vert à Israël pour la poursuite du génocide dont est victime le peuple suscite la controverse auprès des Américains, où 36 parlementaires ont appelé à un cessez-le-feu immédiat en Israël et en Palestine pour éviter de nouvelles pertes humaines. Ainsi, 28 sénateurs américains du Parti démocrate auquel appartient le président américain Joe Biden, dont Bernie Sanders, Tammy Baldwin et Sherrod Brown, ont appelé dans une brève déclaration conjointe à "un cessez-le-feu immédiat, pour éviter toute nouvelle perte de vies civiles et toute escalade". Pour leur part, huit membres de la Chambre des représentants, notamment David Price, Gerald Connolly et Barbara Lee, ont lancé un appel similaire en faveur d'un cessez-le-feu Les huit membres ont afiirmé dans une déclaration conjointe : "La récente flambée de violence en Israël et à Gaza a fait des centaines de victimes", exhortant l'administration de Joe Biden à prendre des mesures décisives pour un cessez-le-feu. Amar R.