L'office s'est taillé la part du lion dans le programme concernant la wilaya d'Alger, soit 4 250 logements sur 7 000. C'est dire le volume du plan de charge de cet office considéré comme le plus important de la wilaya d'Alger et deuxième sur le plan national. À lui seul, il couvre près de 80% du parc immobilier de la capitale. M. Rehaimia qui est également le P-DG du groupement d'intérêt commun des Opgi (GIC) a le sens de la gestion jusqu'à la moelle. Juste après le séisme, l'office qu'il dirige a été chargé de la réhabilitation de 30 000 logements essentiellement implantés dans les trois localités de Rouiba (Rouiba, Reghaïa, Heraoua) fortement endommagées ainsi que celles inscrites dans la deuxième catégorie, à savoir Hussein Dey, Kouba et El Madania. Pour des raisons de commodités techniques les zones de Belouizded et du Hamma ont été confiées à l'Ofares. Enfin les communes de Sidi M'hamed, Gué-de-Constantine et Baraki ont également bénéficié des services de l'office. L'opération réhabilitation qui touche à sa fin a nécessité la bagatelle somme de 700 milliards de centimes. Dans le cadre de la mission qui lui a été confiée l'Opgi de Hussein Dey a fait appel à 897 intervenants avec 758 entreprises dont 362 pour Alger et 396 hors wilaya. Parallèlement 133 BET ont été engagés dont 88 pour Alger et 45 hors wilaya. Quatre centres de contrôle technique CTC (Centre-Ouest-Chlef et Est) et deux laboratoires (Lnhc, Lntpc) ont également participé à cette gigantesque opération. Concernant la prise en charge des familles sinistrées dans les chalets, l'opération a été confiée à l'Opgi suite à la décision du wali d'Alger Abdelmalek Nourani. 26 sites ont été dégagés pour globalement 7 721 chalets dont 6 927 ont été effectivement occupés. De cela, il faut déduire le chiffre de 1 095 représentant le nombre de familles ayant rejoint leurs domiciles après leur réhabilitation. Selon M. Rehaimia un certain nombre de chalets ont été mis à la disposition des familles qui résidaient dans des zones vulnérables (glissements de terrain). Des logements sociaux haut standing Dans le cadre de la reconstruction au profit des sinistrés du séisme 2003, l'office a pris en charge 4 250 logements pour Alger dont 2 000 ont été confiés à l'entreprise chinoise Cscec. Ce programme sera à 50% livré avant le fin de l'année en cours à Saoula (310 logements), Bourouba (300), Bananiers (180), Eucalyptus (400), Baraki (360) et Bentalha (700). Les entreprises nationales engagées dans ce programme sont Cosider, EC Blida et Bastos. Il y a lieu de noter que contrairement aux cages à poules et cités-dortoirs que les familles algériennes étaient obligées d'accepter faute de mieux, la qualité des logements est d'un niveau satisfaisant. Notre visite sur les sites de Aïn Naâdja et Bentalha n'a pas été inutile. Le constat était en effet à la mesure des déclarations de DG de l'Opgi qui nous a fait part de la volonté de ses collaborateurs de veiller au respect des normes de construction universellement admises. Rien n'a été négligé. De l'agencement des chambres en passant par les commodités à l'aménagement environnemental, à savoir l'alignement des routes, l'éclairage public et l'implantation des espaces verts. Tout est bien fait. Même l'intimité recommandée par nos traditions ne fait pas défaut pour les logements situés au niveau inférieur où les balcons sont protégés par des murettes agréablement décorées. Cependant il est navrant de relever un manque dans les travaux secondaires comme les branchements et raccordements en électricité et eau à l'origine de beaucoup de retard préjudiciable pour l'office. 3 150 logements pour le quinquennal M. Rehaimia n'hésite pas à parler du retard accusé dans la réalisation des 7 000 logements inscrits depuis 2001 dont la cause est liée au séisme de 2003 à la suite duquel l'office a été mobilisé pour la prise en charge du recasement des sinistrés. Néanmoins il rassure que tout le programme a été mis en chantier en 2005. Il rappelle au passage 2 programmes de 800 et 1 700 logements financés respectivement par le Fonds saoudien pour le développement et le Fonds arabe d'Abou Dhabi. Concernant la plan quinquennal, cet office a pour charge de livrer entre 2005 et 2009 environ 3 150 logements dont 500 ont été confiés à un promoteur national aux Eucalyptus. Pour le restant, soit 2 650 logements, le dossier est actuellement en cours de négociation. Le volet LSP comprenant 2 000 logements a connu un grand retard en raison de la complexité des procédures. Le responsable juridique de l'office, M. Helladj, explique en effet que l'acquisition des terrains a toujours posé des problèmes. “Nous faisons continuellement de la prospection en vue de trouver des terrains cessibles, ce qui n'est toujours pas évident. Il faut savoir que les différentes étapes imposées par les procédures induisent des lenteurs qui se répercutent sur les délais de réalisation et donc de livraison.” En d'autres termes, les contraintes d'ordre technique (accessibilité aux sites) constituent souvent un frein au lancement des projets. En janvier 2005, un plan de reconstruction de 9 796 logements a été lancé dont 4 250 logements confiés à l'office. Il y a lieu de rappeler que l'Opgi de Hussein Dey est engagé officiellement dans le projet de réhabilitation du vieil Alger, notamment le quartier de la rue Tanger en partenariat avec un institut parisien spécialisé. A. F.