La Conférence de Berlin 2 à laquelle participent tous les ministres des Affaires étrangères des pays de la région et des institutions internationales a pour objectif de faire le point sur la transition politique en Libye. Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a demandé hier le retrait de Libye des troupes étrangères, un des points de l'accord de cessez-le-feu signé le 23 octobre 2020, et aussi l'un des principaux points des enjeux avec la tenue d'élections de la deuxième conférence internationale sur la paix en Libye qui s'est tenue hier à Berlin. "L'accord de cessez-le-feu du 23 octobre doit être pleinement mis en œuvre, y compris par le retrait de toutes les forces étrangères de Libye", a déclaré Antony Blinken lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec son homologue allemand, Heiko Maas, juste avant l'ouverture du sommet. Cet appel a trouvé échos auprès du chef de la diplomatie allemande qui a souligné aussi que "les mercenaires et les forces étrangères doivent quitter la Libye", et demandé "d'unifier les institutions militaires en Libye", assurant qu'il s'agit de "notre priorité absolue". Outre le retrait des forces étrangères, le ministre allemand des Affaires étrangères, qui a souligné "le rôle important que jouent les Etats-Unis dans le dossier libyen", a insisté aussi sur la nécessité de "la tenue des élections générales, le 24 décembre prochain" comme prévu en Libye. Dans ce contexte, M. Mass a exprimé sa volonté de coopérer avec le gouvernement libyen et les Nations unies en vue de concrétiser cet objectif, selon des propos rapportés par l'agence de presse allemande. Ce que le président du Conseil présidentiel, Mohamed El Manfi, a souligné aussi lors d'une rencontre dans la capitale italienne, Rome, avec le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, en insistant sur "l'importance de la coordination régionale et de l'unification des efforts pour soutenir la vision de la Libye dans cette conférence, d'une manière qui sert la réalisation de la feuille de route et la piste politique afin de conduire les élections à temps". C'est dans cette optique qu'intervient l'initiative pour la "stabilisation de la Libye", que le gouvernement de transition libyen devait présenter hier devant la deuxième conférence internationale sur la paix en Libye, à laquelle il est présent pour la première fois. Cette initiative prévoit la création d'un groupe de travail international présidé par la Libye, qui "mettra en place des mécanismes opérationnels, fixera un calendrier précis pour le retrait des mercenaires et se concentrera sur la mise en place de mécanismes opérationnels pour résoudre les problèmes de sécurité et économiques afin d'unifier l'armée libyenne sous un commandement unique, appliquer l'accord de cessez-le- feu et en appliquer les dispositions", a révélé mardi la chef de la diplomatie libyenne, Najla Al-Mangoush. En partance pour cette conférence de Berlin 2, le chef de l'exécutif national unifié Abdelhamid Dbeibah, s'est dit "porteur des espoirs et des aspirations des Libyens pour un Etat unifié et stable", ajoutant : "nous refusons de retourner aux guerres et à l'altération des capacités de l'Etat. Nous ferons tout notre possible pour stabiliser notre pays et apporter la prospérité à notre peuple". La Conférence de Berlin 2 à laquelle participent tous les ministres des Affaires étrangères des pays de la région et des institutions internationales, rappelle-t-on, a pour objectif de faire le point sur la transition politique en Libye, depuis la première conférence du 19 janvier 2020 à Berlin, qui est parvenue à un accord fragile pour mettre fin au conflit. Aussi, elle s'est fixé pour objectif aussi de débattre de plusieurs thèmes importants à l'instar du retrait des mercenaires étrangers, la réunification de l'institution militaire libyenne et les élections générales du 24 décembre.