Il s'agit de renouveler le soutien au processus politique comme seule solution de crise, tel qu'il a été affirmé par les pays voisins, notamment l'Algérie, et par l'ONU, le Conseil de sécurité, la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine (UA). Le Conseil de sécurité de l'ONU tient aujourd'hui une réunion sur la Libye qui sera dédiée essentiellement à la crise libyenne, dont l'organisation des élections générales à la date prévue et la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu. "Lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la Libye, j'évoquerai la situation dans ce pays, y compris ce qui se passe dans le dossier des élections et la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu", a indiqué, la semaine écoulée, l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, Jan Kubis, en affirmant que "cette réunion sera une autre occasion de mobiliser le soutien de la communauté internationale". Cette réunion sera une nouvelle occasion pour mobiliser le soutien international à la paix fragile dans ce pays déchiré par les rivalités entre l'Est et l'Ouest, dont la résurgence, après même la mise en place d'un exécutif national unifié, constitue un frein à la mise en œuvre du processus de réunification des institutions libyennes. Aussi, il s'agit là de renouveler le soutien au processus politique comme seule solution de crise, tel qu'il a été affirmé par les pays voisins, notamment l'Algérie, et par l'ONU, le Conseil de sécurité, la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine (UA). Autant d'organisations internationales qui n'ont eu de cesse de faire des appels incessants au retrait immédiat et total des mercenaires et des forces étrangères de la Libye, à la tenue des élections générales à la date prévue, à la réunification des institutions libyennes. Les participants à la deuxième conférence de Berlin 2, parmi lesquels les pays impliqués dans le conflit libyen, ont aussi tous plaidé en faveur de la résolution du conflit en Libye par le dialogue et le respect des engagements de tous les acteurs concernés. "Le retour de la stabilité et le succès du processus politique en cours en Libye épargneront aux peuples et aux pays de la région de nouvelles crises", ont souligné les participants à la conférence de Berlin 2 dans le communiqué final sanctionnant les travaux de la conférence. Il est question également lors de cette réunion de tenter de trouver des solutions aux obstacles à la tenue des élections à la date prévue, à savoir le 24 décembre, notamment la non-adoption d'une nouvelle base constitutionnelle à la deuxième réunion du forum de dialogue politique interlibyen, tenu récemment à Genève. Dans ce sillage, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi, a réaffirmé, mardi, son attachement à la tenue des élections générales en Libye à la date prévue, ont rapporté hier des médias libyens. La réunion du Conseil de sécurité d'aujourd'hui intervient alors que les préparatifs des élections générales en Libye, prévues pour le 24 décembre prochain, "vont bon train", à la lumière des dernières déclarations de la Haute-Commission électorale libyenne (HNEC) en ce qui concerne notamment l'opération des inscriptions des électeurs, le volet logistique et la mobilisation de fonds. L'opération de la mise à jour du fichier électoral lancée le 4 du mois en cours a connu un véritable succès, selon la HNEC. "Quelque 2,3 millions parmi les 5 millions de Libyens (âgés de plus de 18 ans) qui sont concernés par les prochaines élections parlementaires et présidentielles se sont inscrits d'ores et déjà sur la plateforme numérique réservée à cet effet", a fait savoir, dimanche, la HNEC. Sur le volet organisation et logistique, la Haute-Commission électorale a procédé récemment à la réservation et à la numérotation des centres de vote dans les différentes villes du pays. Pour ce qui est de la mobilisation de fonds, la HNEC a fait savoir récemment qu'elle a encaissé deux chèques, dont un de la part du Gouvernement d'union nationale (50 millions de dinars libyens) et un autre de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) de 400 000 dollars. Cependant, selon les observateurs de la scène politique libyenne, la mobilisation de fonds ne devrait pas constituer un problème à la commission, car la disposition de la communauté internationale à accompagner les autorités libyennes sur ce volet est "forte".