■ La décision du président tunisien de démettre de ses fonctions le chef de gouvernement Hichem Mechichi et de geler le Parlement a été sévèrement critiquée à l'étranger. Ankara, allié d'Ennahdha, a notamment appelé à restaure la "légitimité démocratique" et Berlin à "revenir à l'ordre constitutionnel le plus rapidement possible". L'Allemagne a également appelé au "respect des libertés civiles, qui est l'un des gains les plus importants de la révolution tunisienne de 2011", souvent présentée comme la seule réussite du Printemps arabe. Le Qatar a annoncé, aussi, qu'il suit la progression de la crise politique en Tunisie, appelant toutes les parties concernées à faire primer l'intérêt du peuple tunisien et à éviter toute sorte d'escalade. Le ministère des Affaires étrangères qatari a, dans ce contexte, invité toutes les parties à opter pour le dialogue, afin de dépasser la crise. Au niveau interne, le secrétaire général du courant populaire, Zouhaier Hamdi, a déclaré que son parti soutient les décisions prises, dimanche, par le président de la République, Kaïs Saïed. Le parti a fait savoir que ce qu'a décidé le chef de l'Etat fait partie de ses prérogatives. Pour leur part, plusieurs partis qui s'opposent aux décisions prises par le président de la République Kaïs Saïed, et des organisations nationales avaient prévu de tenir hier une réunion. Les participants à la réunion sont le Courant démocrate, le Parti des travailleurs, le Parti républicain, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), ainsi que d'autres parties qui refusent les décisions du chef de l'Etat et estiment qu'il s'agit d'un coup d'Etat.