La Constitution accorde au chef du gouvernement désigné un délai d'un mois, à partir de la date du 26 juillet le cas échéant, pour former son gouvernement et le présenter à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement) pour un vote de confiance. Le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, a de nouveau rencontré les chefs des partis politiques et blocs parlementaires dans le cadre des concertations sur la formation du prochain gouvernement, dont la composition devrait être annoncée d'ici à la fin de la semaine prochaine, a rapporté hier la presse tunisienne, citant des sources concordantes. Hichem Mechichi a reçu dimanche le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, le président de Qalb Tounès, Nabil Karoui, ainsi que des représentants du Courant démocratique et du Bloc démocrate. À cette occasion, Mechichi a précisé que les consultations, qui devraient s'achever officiellement le 25 août, prendront fin ce jeudi, a-t-on précisé de même source. Selon les médias tunisiens, M. Mechichi a réaffirmé sa "détermination à former un gouvernement de compétences indépendantes", assurant que la nouvelle formation sera présentée aux partis et blocs parlementaires avant qu'elle ne soit annoncée officiellement. Il a ajouté que les partis et blocs parlementaires auront ainsi la possibilité de "mettre en question l'indépendance ou l'intégrité des futurs ministres avant la confirmation de leur nomination". Mechichi devrait présenter la composition de son gouvernement au président Kaïs Saïed d'ici à la fin de la semaine, a fait savoir le secrétaire général du Mouvement du peuple, Zouhair Maghzaoui, en marge d'une réunion qui s'est tenue à Dar Dhiafa, toujours dans le cadre des consultations pour former le gouvernement. Selon lui, Mechichi tient toujours à former un gouvernement de compétences indépendantes. Selon les médias locaux, des partis politiques comme Tahya Tounès ou des coalitions parlementaires comme la Réforme nationale ou la Coalition patriotique ont annoncé leur soutien au gouvernement de compétences totalement indépendantes des partis politiques, tout en sachant qu'ils ne lui réunissent pas la majorité dont il a besoin. Le mouvement Ennahdha, tout en insistant sur un gouvernement d'unité nationale sur la base des élections législatives de fin 2019, "se prépare ou plus précisément a appelé sa base à se mobiliser en vue d'éventuelles législatives anticipées". Quant au PDL, il se contente pour le moment d'annoncer, par la voix de sa présidente Abir Moussi, que ses députés "accorderont leur confiance au gouvernement Mechichi au cas où il maintiendrait sa promesse de ne désigner aucun ministre appartenant à un quelconque parti parmi son équipe ministérielle". Les concertations pour la formation du nouveau gouvernement tunisien ont débuté lundi 27 juillet. Mechichi s'est entretenu, depuis, avec des experts dans le domaine de l'économie, des personnalités nationales et politiques, ainsi que des représentants des blocs parlementaires et des élus indépendants du Parlement. Il a clôturé la série d'entretiens de la semaine dernière par des entrevues avec les anciens chefs de gouvernement et présidents de la République. La Constitution accorde au chef du gouvernement désigné un délai d'un mois, à partir de la date du 26 juillet le cas échéant, pour former son gouvernement et le présenter à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement) pour un vote de confiance. R. I./Agences