Le nombre des cas confirmés de contaminations par la Covid-19 et celui des décès annoncés par le ministère de la santé suffit à qualifier la situation de grave, notamment avec le déficit enregistré en matière d'oxygène. Une réalité amère faite de propagation dangereuse du virus. Il n'y a qu'à voir toutes ses initiatives lancées dans un élan de solidarité pour l'achat de générateurs et de concentrateurs d'oxygène pour se rendre compte de la gravité de la situation. À Hammam Bou Hadjar, face au retard mis par le camion citerne d'oxygène pour arriver à l'hôpital, des médecins, des infirmiers et des parents de malades étaient désemparés. Et dire que la veille, le directeur de la santé avait annoncé à la radio que la wilaya allait être approvisionnée avec 8 000 litres d'oxygène. Or, contrairement aux hôpitaux d'Aïn Témouchent, d'El-Amria et de Béni Saf, celui de la cité des Thermes n'a pas reçu son quota. Ce qui n'a pas manqué d'exaspérer le personnel médical. En effet, ce n'est que dans la soirée de ce vendredi que ces derniers ont assisté à la délivrance : l'hôpital Sidi Ayed de Hammam Bou-Hadjar venait enfin de recevoir une quantité d'oxygène estimé à 3 000 litres, et ce, 48 heures seulement après avoir été approvisionné d'une quantité de 2 000 litres. Ce qui a permis de combler le déficit enregistré lors des dernières 24 heures. De ce fait, les responsables de la santé, qui font face à la pression qui pèse sur les quatre hôpitaux de référence, se sont engagés à ne ménager aucun effort pour venir en aide aux malades en difficulté respiratoire avec un approvisionnement régulier en oxygène, et ce, malgré les perturbations enregistrées ces derniers jours en raison d'une forte demande. À ce titre, les équipes médicales multiplient leurs efforts pour vacciner le plus grand nombre de citoyens, campagne considérée comme l'unique moyen pour se prémunir de ce virus, avec la mobilisation des équipes qui travaillent sur le terrain au niveau des centres sanitaires implantés à travers les 28 communes de la wilaya. Jusqu'à l'heure actuelle, 18 000 personnes ont été vaccinées. L'objectif est d'arriver à une immunisation collective dans le cours terme. Selon le Dr Halima Taïbi du service de prévention de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) d'Aïn Témouchent, un programme de vaccination tracé par la Direction de la santé vise à vacciner tous les personnels des institutions et administrations publiques. Dans le même sillage, les services de la Protection civile d'Aïn Témouchent ont indiqué que le nombre d'évacuations quotidiennes de cas suspects de Covid-19 vers les établissements de santé dépasse la trentaine. À cet effet, toutes les équipes ont été mobilisées pour faire face à cette situation, à travers des opérations de désinfection qui ont touché les différents quartiers des villes de la wilaya d'Aïn Témouchent, parallèlement à l'intensification des campagnes de sensibilisation, notamment après l'apparition de la 3e vague de la Covid-19. À ce titre, le Lt Sid Ahmed Belhadef, chargé de la communication auprès de la Direction de la Protection civile, a indiqué que l'ensemble des unités principales sont dotées de cellules composées de plusieurs membres, dont un médecin, qui coordonnent leur travail avec les citoyens surtout lorsqu'il s'agit des cas suspects qui nécessitent une évacuation sur décision du médecin. "Sur le volet opérationnel, toutes les unités sont concernées par les évacuations des cas suspects et dont seuls les établissements sanitaires sont habilités à décider s'il s'agit des cas confirmés ou pas. Vendredi dernier, nous avons précédé à l'évacuation de 37 cas suspects. Le jour d'avant, nous avons évacué 25 cas suspects. Sincèrement, une pression terrible pèse sur les ambulances. À cette occasion, j'invite les citoyens à être vigilants en cette période cruciale pour stopper cette hausse de cas suspects", a-t-il précisé.