Le président du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), Abdelouahab Fersaoui, a réagi, hier, au crime abominable commis à Larbâa Nath Irathen, qui a coûté la vie à Djamel Bensmaïl. Qualifiant ce crime d'"horrible", le chef de cette ONG a indiqué que cet acte "a failli provoquer une autre tragédie n'était l'intervention sage, responsable et lucide de son père qui a bien compris les enjeux. Sa déclaration est salutaire. Elle a barré la route à beaucoup de malfaiteurs voulant utiliser cette tragédie pour diviser le pays et semer les graines de la haine et de la division". Dans une déclaration rendue publique sur sa page Facebook, M. Fersaoui a appelé les Algériens à faire de cette tragédie "une opportunité pour poser de vraies questions, chercher des vraies réponses pour sortir l'Algérie de ce gouffre (...) En ces moments difficiles, nous avons besoin d'un discours d'apaisement, de fraternité, de sagesse, et non de la haine et de la division". Estimant que "la lumière doit être faite sur ce lâche assassinat qui ne peut-être en aucun cas attribué à une région, mener une enquête impartiale, qu'il faut trouver les coupables, faire éclater la vérité et établir la justice en assurant des procès équitables", le responsable du RAJ a appelé au calme et à l'apaisement des esprits. En revanche, il regrette que ce meurtre abject ait généré "à la fois des indignations et des campagnes haineuses et racistes fragilisant davantage la solidarité et la cohésion nationale". Tout en pointant du doigt l'absence de confiance entre le gouverné et le gouvernant et l'absence d'une culture d'Etat basée sur des institutions légitimes au service du peuple et capables d'anticiper et de gérer des crises, le responsable du RAJ s'interroge : "Comment expliquer qu'au moment où une grande partie des Algériens et la diaspora manifestent une solidarité exemplaire dans tous les coins du pays pour venir en aide aux familles touchées et sinistrées par les feux de forêt qui ont ravagé plusieurs villages de Tizi Ouzou, faisant des dizaines de morts entre civils et militaires, un crime horrible est commis sur une place publique, devant un commissariat de police et sous le regard d'une grande foule, suivi d'autre campagne de dénigrement contre la Kabylie ?" Pour lui, ce drame est également le résultat "des médias qui font plus dans la propagande que dans l'information", "de la diabolisation de l'action politique" et "de la polémique qui a pris la place du débat libre, contradictoire et responsable abordant tous les sujets sans tabou et dans le respect mutuel".