Résumé : La couturière insiste pour qu'elle abandonne les essayages et qu'elle aille voir un médecin. Lila voit son regard courroucé et prit son amie pour qu'elle puisse l'accompagner chez le médecin. Ce dernier, un ami de la famille, les reçoit rapidement. Il procède à l'examen, puis décide de l'envoyer chez un radiologue. Seules les images peuvent l'éclairer sur la masse. Latéfa commence à s'inquiéter. -Mais c'est quoi à votre avis ? Vous avez bien une idée ? -L'IRM va nous en apprendre plus. Je ne peux pas m'aventurer à dire quoi que ce soit sans des examens complémentaires, insiste le médecin de famille. Tu comprends ? -Oui, oui... -Je voudrais que tu ne perdes pas de temps, poursuit-il. Je vais appeler ton père. -Je ne suis pas une enfant. Je n'ai pas besoin que mes parents m'accompagnent, rétorque-t-elle. Je peux me débrouiller seule. Et puis, mon amie viendra avec moi. -Je préfèrerais que tu en parles à ton père tout de suite, il a des contacts dans des cliniques privées. À l'hôpital militaire... Où avez-vous l'habitude de faire des radios ? -Je n'ai jamais eu besoin d'en faire. Mais ma famille se rend dans un centre privé. Je vais m'y rendre puisque c'est urgent. -Donnez leur mon numéro, pour qu'il m'appelle. Inchallah khir. Latéfa le remercie avant de partir. Elles se rendent à un centre d'imagerie privé. À l'accueil, on prend son nom, son numéro de téléphone et son adresse. Elle règle la facture avant de pouvoir faire son IRM. Elle attend un moment avant qu'une technicienne ne l'appelle. Elle lui demande de se préparer, lui remettant une blouse bleue, une charlotte et des chaussons. -Je ne vais pas passer au bloc, plaisante Latéfa. -Non, retirez vos bijoux et tout ce qui comporte du métal, lui recommande la technicienne. Si quelqu'un vous a accompagnée, remettez-lui votre sac. Latéfa retire tout, puis les range dans son sac. Elle retourne à la salle d'attente et les confie à Lila. -Inchallah khir, souhaite son amie. À plus ! Latéfa retourne à l'intérieur, un peu inquiète. Elle regrette de ne pas avoir prévenu ses parents. Elle troque ses vêtements contre la tenue bleue. Elle passe tout de suite dans la salle. L'infirmière la surprend en venant lui poser une perfusion dans le bras. -Tout à l'heure, je reviendrais pour injecter un produit de contraste. Ne vous inquiétez pas, vous ne sentirez rien. Maintenant, allongez-vous sur le ventre, les bras levés, la poitrine posée dans l'emplacement vide de la table. Pendant un quart d'heure, elle doit rester immobile. Lorsque l'infirmière revient et lui injecte le produit, elle a une sensation de chaleur dans le bras. Elle qui a horreur des piqures, se mord la lèvre pour ne pas crier et se donner en spectacle. -Maintenant, vous ne bougez plus. Ce ne sera plus aussi long. Mais pour Latéfa, qui n'avait jamais fait d'IRM, l'examen lui a semblé interminable. Elle soupire quand la radiologue parle dans le micro et lui dit que c'est fini. Latéfa en ressort morte d'angoisse. Elle s'habille rapidement et se rapproche de la salle de contrôle et de supervision, espérant voir la radiologue, mais celle-ci est sortie par une autre porte. Il ne reste qu'une technicienne qui s'affaire à de nouveaux réglages pour la patiente suivante. -Quand aurai-je le compte rendu ? -Demain, en fin de journée. -Avez-vous trouvé quelque-chose ? l' interroge-t-elle. -Je ne sais pas lire les images, répond-elle. Le radiologue s'en occupera. On vous appellera quand le compte rendu sera prêt. -Ce n'est pas possible avant ? Je ne m'attendais pas à repartir sans le compte-rendu. J'ignorais que cela prenait autant de temps. -Je suis désolée, répond la technicienne. C'est un travail d'équipe, ils seront plusieurs à la voir. Là, aujourd'hui, ils finissent de rédiger les comptes rendus de scanner et autres qui ont été faits hier. Soyez patiente et compréhensive. D'autres malades attendent leurs comptes rendus. Ce n'est rien une journée. Demain, vous l'aurez. Inchallah, vous n'avez rien. Latéfa est déçue. Elle se sent mal. Lorsqu'elle sort du service, Lila va vers elle, elle la trouve pâle. -Comment ça s'est passé ? -Je ne sais pas. Lila, j'ai peur. -Non, tu t'angoisses pour rien. Inchallah khir. Au fait, ton père a appelé, je lui ai dit que nous étions ici, il est en route. Latéfa se sent mal. Elle a un mauvais pressentiment. Elle a besoin de ses parents. L'arrivée de son père la rassure. Elle lui explique pourquoi elle est venue aussi vite au centre d'imagerie. Celui qu'on va appeler Da Ali cherche à parler à la radiologue, mais elle est sortie pour sa pause déjeuner.
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