Traité d'amitié en préparation, d'une part, loi du 23 février faisant l'apologie de la colonisation, d'autre part. En France comme en Algérie, la mémoire s'aiguise autour de l'histoire commune sans forcément parvenir à une même lecture. La littérature est un des supports de recherche. L'œuvre de l'écrivain Albert Camus est ainsi interrogée par ceux qui veulent y trouver la vision prophétique d'une Algérie naufragée sans la France. Plus de quarante ans après l'Indépendance, l'œuvre de celui qui était un intellectuel déchiré soulève deux questions : le consensus miraculeusemet recouvré d'une Algérie heureuse autour de l'humanisme de Camus ne relève-t-il pas d'une lecture univoque de son œuvre ? Ses positions humanistes, mais indécises par rapport à la colonisation, doivent-elles rester de notre temps ? À l'initiative de l'Assocation culturelle berbère (ACB), un colloque tentera de répondre à ces deux interrogations. Arezki Metref, Henri Alleg, Benjamin Stora, Hacène Hirèche, Denise Brahimi, Nabil Farès, Christiane Chaulet-Achour, Nourredine Saâdi interviendront dans le cadre de ce colloque prévu le 29 octobre au siège de l'ACB à Paris.